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Constructeurs

Le centre Powertrain de PSA permettra de tenir les objectifs imposés par Bruxelles

Publié le 21 janvier 2019

Par Tanguy Merrien
3 min de lecture
Le groupe PSA a inauguré son nouveau centre R&D Powertrain à Carrières-sous-Poissy. Il accueille la co-entreprise signée avec Nidec pour la conception des nouveaux moteurs électriques du groupe. Un investissement indispensable pour respecter les normes d’émissions de CO2 imposées par Bruxelles.
Le centre de R&D powertrain de PSA à Carrieres-sous-Poissy (78) héberge toutes les équipes de la co-entreprise entre le constructeur et Nidec qui conçoit et valide les nouvelles chaînes de traction électrifiée du constructeur.

 

C’est à Carrières-sous-Poissy (78) que naîtront toutes les chaînes de traction électriques et hybrides rechargeables du groupe PSA. Inauguré le 18 janvier 2019, le centre R&D Powertrain de PSA accueille, sur 15 hectares, une centaine de personnes qui vont œuvrer à l’achat, la conception et la validation de futures chaînes de traction électriques. Le siège de cette structure est basé dans les Yvelines, à proximité de l’usine de Poissy. Mais la production des moteurs électriques a été confiée à Tremery. 

 

Aujourd’hui, les moteurs des véhicules électriques proviennent de l’accord avec Continental mais dès cette année, les moteurs seront issus de la nouvelle co-entreprise signée entre PSA et Nidec au printemps 2018. "Nous avons clairement créé une JV pour pouvoir vendre également à d’autres constructeurs nos moteurs électriques", a confirmé Gilles Le Borgne, directeur de la qualité et de l’ingénierie de PSA. La nouvelle gamme électrifiée, qui démarre dès ce printemps avec la DS3 Crossback, fera appel à ce centre d’expertise R&D Powertrain. 

 

PSA y a investi 60 millions d'euros, dont 32 millions en équipements, pour créer ce nouveau centre de R&D. Le site dispose d’une soixantaine de bancs d’essai à plus de 200 000 euros pièce. Toutes les équipes sont venues de différents sites dont le centre technique de la Garenne-Colombes (92) fermé depuis la fin de l’année 2018. L’investissement a également permis de moderniser le site qui ne dispose plus de bureaux personnels, mais d’espaces ouverts et accessibles à tous. 

 

"Depuis 12 ans, nous sommes dans le trio de tête des émissions de CO2 en Europe, qui impose l’une des réglementations les plus sévères au monde", explique Gilles Le Borgne. "Toutes les voitures personnelles devaient être homologuées Euro6d à compter du 1er septembre 2018. C’est une phase que nous avons réussie grâce aux choix technologiques que nous avions faits en généralisant le filtre à particules en essence. Mais la saga continue car la réglementation est prolixe. Nous arrivons maintenant au 1er septembre 2019 avec cette réglementation Euro6d Temp, c’est-à-dire la norme WLTP + RDE appliquée aux VU. Mais nous serons complètement à l’heure. Les Berlingo, Rifter et Combo ont été, dès leur sortie, homologués avec la bonne norme et ce premier semestre les Jumpy, Expert, Zafira Life, Jumper et Boxer seront homologués également", poursuit Gilles Le Borgne. 

 

Mais pour obtenir les limites d’émissions imposées par Bruxelles en 2025 et 2030, qui prévoient une nouvelle baisse de 37,5 %, l’électrification des gammes est indispensable. "C’est la raison pour laquelle, nous lançons notre offensive d’électrification en 2019, avec pas moins de 15 véhicules électrifiés entre 2019 et 2021 dont 8 PHEV, avec un objectif assez simple :  en 2025, la totalité de notre gamme, à l'exception du pick-up, aura une offre électrifiée. C’est aussi pour cette raison que le centre Powertrain est aussi important", appuie Gilles Le Borgne qui estime que pour respecter les normes 2025, PSA devra atteindre 15 % de ses immatriculations en modèles électrifiés (EV et PHEV).

 

Mais avant cela, il y a une première étape en 2021 avec un niveau d'émission de 95 g/km. "Nous raisonnons comme des pessimistes mais agissons comme des optimistes. Il n'est pas question de payer des amendes", explique le dirigeant. "Nous pensons tenir nos engagements avec 10 % de diesel au maximum et 7 % de véhicules électriques".

 

Catherine Leroy

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