L'arrêt des voitures thermiques coûtera plusieurs centaines de milliards d'euros
C'est un pavé dans la mare parlementaire ! En juillet 2017 en plein Accord de Paris, Nicolas Hulot alors ministre de l'Ecologie annonçait la fin de la commercialisation des véhicules thermiques en France à l'horizon 2040. Une annonce politique, certes, mais dont la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale et celle du développement durable se sont emparées pour demander une étude approfondie du coût de cette décision.
Selon un scénario intermédiaire, les émissions de CO2 seront certes divisées par 5 entre aujourd'hui et 2040 mais les coûts cumulés sur les 20 prochaines années atteignent plusieurs centaines de milliards d'euros. La perte la plus importante se porte sur la disparition progressive de la taxe sur les produits pétroliers, liée à la montée en puissance des ventes de véhicules électriques et hybrides. "Sur la seule année 2019, ces taxes doivent rapporter 37,7 milliards d'euros", note ce rapport commandé au CEA et à l'IFR Energies nouvelles.
En parallèle, les coûts liés à la mise en place de l'infrastructure nécessaire pour la recharge des véhicules (bornes de recharge et stations hydrogène) sont évalués entre 30,7 et 108 milliards d'euros, selon les scénarios étudiés par les deux organismes de recherche. Le rapport n'indique cependant pas comment pallier ce trou budgétaire mais préconise beaucoup de prudence.
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