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Constructeurs

La supply chain de Renault en question

Publié le 30 novembre 2007

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Le 2 janvier prochain, Renault va créer une direction de la chaîne d'approvisionnement et de la logistique. Pascal Devernay, directeur logistique Monde, nous en explique les enjeux.Les 21 et 22 novembre dernier, les spécialistes de la logistique...
Le 2 janvier prochain, Renault va créer une direction de la chaîne d'approvisionnement et de la logistique. Pascal Devernay, directeur logistique Monde, nous en explique les enjeux.Les 21 et 22 novembre dernier, les spécialistes de la logistique...

...se réunissaient dans les salons du Pavillon Dauphine, à Paris, dans le cadre de leur congrès national. A cette occasion, Pascal Devernay, directeur logistique Monde de Renault, apportait son témoignage. Sa mission :  concevoir, organiser et gérer les flux physiques et d'informations mondiaux et mettre en œuvre la planification industrielle des nouveaux véhicules et la programmation de l'activité industrielle. Il bénéficie pour cela d'un budget de 1,4 milliard d'euros, supérieur au budget ingénierie véhicule. Toutefois, dans le cadre du contrat 2009, les coûts logistiques doivent être réduits de 9 %. Dans le même temps, Renault doit vendre 800 000 véhicules de plus et s'approvisionner à 40 % dans les pays low cost. Rien qu'en deux ans, la production en Amérique du sud s'est déjà accrue de 55 %, en Asie/Afrique de 26 % et dans l'Euromed de 24 %. Or, si le transfert de production dans ces pays permet de réduire les coûts de fabrication, il n'en va pas de même pour les coûts de transport. "En moyenne, témoigne Pascal Devernay, la logistique représente 50 % du coût de fabrication. Mais, sur certains projets internationaux, elle peut aller jusqu'à 10 fois le coût de fabrication".

Prendre en compte les contraintes logistiques très en amont

Pascal Devernay évoque certains leviers stratégiques mis en place pour maîtriser les coûts mais également satisfaire aux contraintes de fiabilité des délais de livraison au client. La standardisation, tout d'abord : tous les sites Renault appliquent des process logistiques et utilisent des systèmes d'information identiques. Ensuite, la maîtrise de tous les flux, internes et externes, pour bénéficier d'un effet volume. Enfin, la synchronisation des flux en partant de la demande du client : "A la différence du système Kanban (en juste-à-temps), qui s'appuie sur le niveau de stock, notre système se réfère à la demande client", rappelle Pascal Devernay.
L'un des fondamentaux est de prendre en compte la logistique très en amont, dès les projets, conjointement à l'ingénierie du produit, pour que, par exemple, le design d'une pièce facilite son transport en grand nombre. "Aujourd'hui, notre direction subit encore trop les développements de produits ou le choix des fournisseurs", estime-t-il. C'est d'ailleurs pourquoi Renault a décidé de lui donner plus d'importance en créant, à compter du 2 janvier prochain, une direction de la chaîne d'approvisionnement et de la logistique, qui sera confiée à Michel Faivre-Duboz, qui reportera à Michel Gornet, DGA Fabrications et Logistique.

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