La Russie inquiète aussi BMW

"Une solution diplomatique doit être trouvée." Le message du P-dg de BMW Group, Norbert Reithofer, lors de la conférence annuel sur les résultats financiers du groupe, peut paraître presque banal, mais il témoigne d'une certaine inquiétude qui commence à monter dans les rangs du constructeur vis-à-vis de la tournure que prennent les événements en Crimée. Un sentiment qui pourrait très vite être partagé par les autres grands industriels comme PSA, Volkswagen ou encore Renault qui ont des usines mais aussi de grandes ambitions dans ce pays.

Le directeur financier, Friedrich Eichiner, a rappelé quant à lui que, avec un volume record de 44871 unités, en 2013 (+12%), le marché russe pesait près de 2% dans les volumes de BMW, qui s'établissaient à 1,96 million d'unités l'an passé. "Il y a des risques pour les débouchés russes, s'alarme le directeur financier. Nous percevons des risques sur la devise. Le rouble s'est affaibli. Tant que la crise ne dégénère pas, alors nous tenons notre cap. Dans le cas contraire, toutes nos annonces concernant nos perspectives devront être remises en questions", a-t-il prévenu, assurant surveiller la situation au plus près.

Lors du dernier exercice, la Russie a déjà connu un recul des volumes de ventes. Cumulant 2,78 millions d'immatriculations, soit 6% de moins qu'en 2012, le pays connaissait un arrêt brutal après trois années de croissance à doubles chiffres. Toutefois, Ian Robertson, le directeur des ventes et du marketing du groupe munichois, maintenait des prévisions encourageantes sur le long terme au pays des tsars.