La France moteur de la croissance d’Iveco

Née de la réorganisation du groupe italien au 1er janvier 2011 et de la scission entre les activités automobiles et véhicules commerciaux, l’entité Fiat Industrial SpA* a réalisé en 2011 un chiffre d‘affaires de 24,3 milliards d’euros pour un résultat d’exploitation de 1,7 milliard d’euro.

Dans cet ensemble, Iveco a représenté un chiffre d’affaires de 9,6 milliards d’euros, en hausse de 15 %, et a généré un résultat net de 490 millions d’euros (+81 %). "De part ce découpage au sein du groupe et les difficultés économiques que rencontre l’Italie, le marché français, qui a mieux traversé la crise, est devenu l’an passé le premier marché pour Iveco, à hauteur de 15 % du chiffre d’affaires. Mais il ne compensera jamais à lui seul la rentabilité du marché italien", a toutefois précisé Stéphane Ficarelli, président du conseil d’administration. En France, le secteur du camion pèse 45 % des acticités d’Iveco, devant le bus (39 %) et les services (16 %).

Des volumes en hausse, des pénétrations en légère baisse

En Europe, Iveco a cumulé un volume de 49 328 unités (+5,3 %) et affiché une part de marché de 6,7 % sur le segment des véhicules de 2,8t à 6t. En France, 13 075 véhicules ont été commercialisés (+11,9 %) sur ce même segment, soit une part de marché de 8,5 %, en léger recul par rapport à 2010. "Cela s’explique par la progression du marché des VUL de 2,8t à 3,3t où nous sommes peu positionnés", explique Thierry Kilidjean, directeur des ventes en France. Le nouveau Daily, dont les prises de commandes ont commencé en juin, a représenté 3 300 unités. Sur le marché des camions de plus de 6t, le constructeur transalpin a également surfé sur la reprise en réalisant 27 595 unités en Europe (+12,5%), soit une pénétration 10,8 % (-1,3 point), et 4 741 véhicules en France pour une part de marché de 10,1 %, en baisse de 1 point.

L’an passé, les commandes au sein du réseau ont progressé de 20,7 % et celles auprès des grands comptes de 9,7 %. "Nous avons réalisé une belle année en volume mais nous avons des parts de marché à reprendre", concède Thierry Kilidjean. Le constructeur entend notamment repartir à la conquête du segment des camions de plus de 5 tonnes ainsi que sur le marché des bus, des cars et des mini-bus. "La formation, l’amélioration du service et le renforcement des synergies au sein du réseau seront les principaux enjeux de ces prochains mois", expose Alain Soudan, directeur général d'Iveco France en janvier dernier. D'ailleurs, en 2011, le réseau, qui s’appuie dans l’Hexagone sur 206 points service pour le camion et 88 pour le bus, a investi 14 millions d’euros.

En 2012, Iveco table sur un marché français des véhicules utilitaires de 2,8t à 6t autour des 155 000 unités et pronostique un volume de 6 000 véhicules pour le segment Medium (de 6 à 15 tonnes) alors qu'environ 40 000 unités sont attendues sur le marché des véhicules Heavy (plus de 15 tonnes). Quant aux Bus, l'italien prévoit un volume global de 6 260 véhicules, soit une baisse de 8 % par rapport à 2011.

Dans ce contexte, Iveco veut donc gagner des parts de marché et pour ce faire, dès février 2012, il va ouvrir les commandes du Daily 4x4 qui sera suivi, en mars, par l’arrivée du Daily 2012 phase 2 qui proposera un nouveau moteur Euro 5 de 146 ch, l’option Stop-Start ou encore une nouvelle boite 6 vitesses.

*Fiat Industrial SpA réunit depuis un an les marques Iveco, CNH (Case New Holland) and FPT Industrial qui operent dans les secteurs du véhicule utilitaire, du bus, des camions, des produits agricoles, des véhicules spéciaux ou encore dans le domaine des équipements de construction.