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Constructeurs

La crainte d'un Brexit sans accord se dessine

Publié le 16 janvier 2019

Par Catherine Leroy
2 min de lecture
Après le rejet de l'accord de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne par le Parlement britannique, le scénario catastrophe se profile pour l'économie et l'industrie automobile continentales.
Le Parlement britannique a rejeté d'accord de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne. 800 000

 

Au lendemain du rejet par le parlement britannique de l'accord de sortie de la Grande-Bretagne de l'union européenne, le pire des scenarios selon Carlos Tavares, président de l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles), semble se dessiner.

 

Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne, a lui-même déclaré devant les eurodéputés réunis à Strasbourg que "jamais le risque d'un no-deal n'avait paru aussi élevé." Le 15 janvier 2019, le parlement britannique a rejeté en effet, par 432 voix contre 202, l'accord de retrait entre Londres et les 27 pays de l'Union, négocié âprement par Theresa May, Premier ministre anglais.

 

La commission européenne a indiqué en milieu de journée qu'aucune renégociation de l'accord n'était possible. Seule la déclaration politique sur les futures relations commerciales entre les deux parties "pourrait faire l'objet d'aménagement, si le gouvernement britannique est disposé à faire également des concessions."

 

Pour l'instant, nos voisins d'outre-Manche, n'ont pas demandé de report de la date de sortie, fixée au 29 mars 2019. Ce qui signifie, qu'à cette date, les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dirigeraient nos relations, avec des droits de douanes (de 10 %) et un retour aux frontières pour tous les échanges. L'Acea s'était déjà émue du retour des douaniers pour les plus de 1 000 camions traversant la Manche chaque jour.

 

Cet automne, le cabinet Euler Hermes avait chiffré à 3 milliards d'euros la contraction de nos exportations vers la Grande-Bretagne en cas de non-accord. Mais le plus grand perdant serait l'Allemagne, avec 8 milliards d'euros de pertes, suivie des Pays-Bas (4 milliards) et de la Belgique (3 milliards).

En Grande-Bretagne, ce sont plus de 800 000 emplois automobiles qui sont directement menacés que ce soit pour les marques Toyota, Nissan, Honda, BMW ou PSA. De nombreux équipementiers sont également présents tels que Schaeffler, qui a déjà annoncé la fermeture de ses deux sites.

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