La “clim” en tête
...de 20 %. Aujourd'hui, il est passé à 70 % et, selon Behr, l'un des spécialistes du secteur (avec Valeo et Delphi, notamment), il devrait atteindre la barre des 80 à 85 % d'ici à 5 ans. Systèmes de climatisation manuels ou régulés (la tendance actuelle), le bien-être a envahi l'habitacle ! Conséquence directe, le marché de la station de charge a littéralement explosé. Par rapport à 2000, le marché VL 2001 a connu une progression de 34 % et, en 2002, cette progression est de 44 %. Avec quelque 2 500 unités commercialisées en 2002, la station de climatisation arrive largement en tête des ventes d'équipements de garage, avec les boîtiers de diagnostic multimarques (+ 40 %). "Au même titre qu'une vidange moteur ou qu'un remplacement de plaquettes de freins, les concessionnaires ou les agents de marque se doivent de vérifier le bon fonctionnement du circuit de climatisation, souligne Yves Lavigne, directeur général d'AVL Ditest France qui distribue la marque Robinair (celle-ci venant d'être référencée chez Renault, Ndlr). En outre, il faut oublier l'idée préconçue selon laquelle une climatisation ne fonctionne que l'été. Pour le bien-être à l'intérieur du véhicule, la climatisation peut très bien fonctionner toute l'année. Il en va de même pour le contrôle du circuit par le professionnel." Bref, figurent sur le secteur l'Allemand Bosch, et aussi FFB (Facom-Fog-Beissbarth), Muller Bem, Z
ZOOMAnalyseur de gaz Le constat est sans appel. Si la majorité des professionnels sont "à jour" au niveau des opérations de maintenance d'un circuit de climatisation, ils ne le sont pas forcément au niveau de la réparation. Evidemment, la notion de diagnostic entre en ligne de compte. S'il existe des systèmes indépendants, FFB a choisi d'intégrer cette fonction diagnostic sur sa machine AC.222 diag. "En outre, nous avons intégré la fonction analyseur de gaz, explique Bachar Farhat, responsable marketing dans la société. Cette fonction est importante, dans la mesure où des résidus de R12 peuvent très bien venir polluer du R134a lors du remplissage du circuit, en fonction du nettoyage de ce dernier. Ensuite, c'est le phénomène des vases communicants." A noter qu'en Californie, cette analyse du liquide frigorigène est exigée par la réglementation. |
Aujourd'hui, la capacité des circuits de liquide réfrigérant a tendance à baisser
Sur le plan technique, la tendance est au confort d'utilisation, concrétisé par des machines semi-automatiques ou entièrement automatiques. C'est le cas de la Silver de Bosch, par exemple, qui permet d'effectuer automatiquement les opérations de récupération, recyclage, vide, injection d'huile et remplissage, à partir d'une base de données intégrée. Il suffit en effet de programmer le type du véhicule, de lancer l'opération, et la machine fait le reste. En laissant la possibilité à l'utilisateur, durant toute la durée du cycle (1/2 heure à 3/4 d'heure, en fonction de la capacité de la pompe à vide), de mener un autre travail en parallèle. Mais la principale évolution, par rapport à il y a trois ou quatre ans, est le remplacement du système de mesure volumétrique avec doseur (appelé encore cylindre de charge) par un système de dosage par balance électronique. "L'ancien système était imprécis dans la mesure où il reposait sur la prise en compte de certains paramètres et notamment sur la température ambiante", rappelle Jean-François Myot, responsable du secteur chez ALV Ditest France. Ainsi, la technologie à balance électronique offre une précision à + ou
- 10 g (contre 50 à 100 g pour l'ancien système) au niveau de la quantité de liquide à charger. Un critère qui prend toute son importance sur les véhicules modernes à petit compresseur. "En outre, aujourd'hui, la capacité des circuits de liquide réfrigérant a tendance à baisser, explique Jean-François Myot. En fait, ces circuits ont actuellement une capacité de 600/650 g contre 800 g à 1 kg il y a trois ans. Or, plus la capacité du circuit est faible, plus la précision demandée est importante." Une précision : cette limitation de la capacité des circuits est vivement "recommandée" par la Communauté européenne, au nom de la protection de l'environnement. Bref, au départ, la technologie à balance électronique a commencé par équiper les machines de très haut de gamme, commercialisées aux alentours de 50/60 000 F HT. Bosch a ensuite réussi à la démocratiser il y a trois ans en proposant des machines à partir de 3 000 euros HT (20 000 F), somme correspondant aujourd'hui au prix marché moyen. Enfin, les machines de nouvelle génération permettent aussi d'imprimer les résultats afin d'informer la clientèle.
Marc David
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.