Kia XCeed : nouveau fer de lance
Kia France est en route pour établir un nouveau record de vente en 2019. Ce sera le quatrième consécutif. Naturellement, les SUV de la marque expliquent en grande partie ces résultats, mais la gamme Ceed apporte aussi son écot avec une croissance de 69 % ! Qui plus est sur un segment en baisse de 13 %. La berline, le break traditionnel (SW) et celui plus stylé (ProCeed) totalisent près de 4 500 unités après huit mois d’activité et cette gamme n’a pas fini de contribuer à la croissance de Kia.
En effet, avec l’arrivée du XCeed, les volumes devraient encore grimper et dépasser les 10 000 pièces dès 2020. Le seul XCeed devrait s’adjuger 6 000 unités. Il faut dire que ce crossover va évoluer sur un segment C SUV qui devrait frôler 18 % du marché français en 2019, avec environ 380 000 immatriculations. Un volume d’ailleurs doublé en cinq années.
Plus qu'une berline baroudeuse
Kia, déjà bien équipé sur ce segment avec les SUV Niro et Sportage, va plus loin que la berline baroudeuse avec le XCeed. Certes, il s’agit bien, techniquement, d’une Ceed mais pour le style, seules les portes avant sont communes. L’esthétique étant le principal critère d’achat pour 64 % des clients, l’équipe de Grégory Guillaume, vice-président du design chez Kia Europe, a travaillé la personnalité de ce nouvel entrant.
En revanche, dans l’habitacle, les similitudes sont nombreuses, mais le XCeed inaugure un écran 10,25’’, ainsi que des services connectés gratuits pendant 7 ans, comme les mises à jour. Un tout qui fait dire à Marc Hedrich, le directeur général de Kia Motors France, que le XCeed est « une offre unique sur le marché ». Il est vrai qu’à l’image du ProCeed, seul break de chasse dans l’univers des constructeurs généralistes, le XCeed se prévaut aussi de cette relative rareté, même si des berlines sont parfois grimées en baroudeuses.
Un XCeed plug-in début 2020
Fabriqué dans l’usine de Zilina, en Slovaquie, comme les autres Ceed, le XCeed en reprend donc les principaux éléments techniques. Les trains roulants ont toutefois été ajustés pour contrer la garde au sol supérieure de 4,4 cm (18,4 cm) et ainsi conserver un comportement routier dynamique. Les ingénieurs ont revu le tarage des suspensions, avec une variation de 4 à 7 % à la baisse selon la motorisation embarquée, ou encore monté des amortisseurs avant à butée hydraulique.
Sous le capot, pas de surprise, avec le petit 3 cylindres 1.0 de 120 ch en entrée de gamme. Viennent ensuite les 4 cylindres 1.4 T-GDi (140 ch) et 1.6 T-GDi (204 ch). L’offre diesel repose sur le 1.6 CRDi en versions 115 et 136 ch. Les émissions de CO2 allant de 124 à 143 g/km pour la gamme essence et de 109 à 117 g/km pour celle diesel. Mais en début d’année 2020, arriveront le XCeed et la Ceed SW hybrides rechargeables d’une puissance combinée de 141 ch. Grâce à une batterie de 8,9 kWh, Kia annonce environ 60 km d’autonomie en zéro émission.
Des véhicules électrifiés qui représentent d’ores et déjà 17 % des ventes de la marque en France, avec 5 066 livraisons (3 408 hybrides et 1 658 EV) enregistrées depuis le début de l’année, soit une croissance de 57 %. Sans contrainte de production, Marc Hedrich estime que ce volume aurait pu être bien supérieur notamment sur les 100 % électriques.