Jean-Dominique Senard veut donner "un second souffle" à l'Alliance
Malgré les turbulences qui émaillent l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi depuis la chute de Carlos Ghosn, Jean-Dominique Senard, son actuel président du conseil, entend en révéler le potentiel. Entendu, aux cotés de Thierry Bolloré, directeur général de Renault, le mardi 24 septembre 2019 dans le cadre de l’audition de rentrée de la Commission des affaires économiques devant le Sénat, Jean-Dominique Senard a tenu à rappeler l’importance de cette alliance pour le groupe Renault. "C’est un élément fondamental. Je l’ai dit et le redirai nous ne pouvons pas imaginer l’avenir de Renault sans l’Alliance" a-t-il commenté, avant d’admettre que le potentiel de l’association des trois entreprises n’était pas suffisamment utilisé.
"L’Alliance a 20 ans et arrive à un degré de maturité qui nécessite peut-être un second souffle. Depuis mon arrivée, je m’efforce avec les équipes des trois grandes entreprises qui la compose de faire en sorte que ce second souffle arrive. J’entends que nous ayons dès maintenant et dans les années qui viennent une efficacité redoublée", a ajouté le président du groupe Renault.
La fusion avec FCA n'est plus d'actualité
Les deux dirigeants ont en outre évoqué l’abandon du projet de fusion avec le groupe Fiat Chrysler. Ainsi Jean-Dominique Senard a confirmé les propos de Thierry Bolloré, tenus lors du Salon de Francfort, indiquant que le rapprochement avec FCA n’était plus d’actualité. "Il aurait mis en valeur les atouts technologiques du groupe", a tout de même regretté le président de Renault, précisant qu’il serait ravi si le sujet revenait à l’ordre du jour dans des conditions qui seraient acceptables pour tous.
Il a estimé que les points qui ont fait dérailler la fusion étaient secondaires par rapport aux défis auxquels est confrontée l’industrie automobile européenne, et plaidé pour une poursuite de la consolidation, notamment pour faire face à la concurrence chinoise. "Nous sommes dans un contexte de concurrence exacerbée, dur pour nos entreprises et nous devons y faire face", a-t-il expliqué. "Avec la transition écologique, le développement de la voiture électrique et autonome et l’intensification de la compétition internationale notamment chinoise, le secteur de l’automobile fait face à une mutation historique", a déclaré le président du groupe Renault. (Avec Reuters)
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