Hyundai viserait les 60 000 VN en France
JA : Que change la prise de contrôle du constructeur sur sa distribution en France et en Allemagne ?
AR : Ces deux marchés sont, pour nous, d’une importance stratégique. Les filialiser montre combien Hyundai investit sur le long terme. C’est, en effet, sur ces marchés que nous établirons notre croissance future. Malheureusement, ce sont des pays sur lesquels la forte présence des constructeurs domestiques rend difficile toute éventuelle quête de volume. En France, la domination des trois marques nationales ne nous permet pas d’être aussi visibles que nous le souhaiterions.
JA : C’est donc à ce niveau que l’évolution sera la plus marquée…
AR : Je crois que nous allons beaucoup progresser avec notre propre réseau. Notamment parce que notre business est fait de beaucoup de spécificités. Nous allons pouvoir les appliquer grâce à nos filiales. Mais, en effet, ces nouvelles structures ouvrent surtout beaucoup de nouvelles potentialités. En termes de visibilité et de puissance marketing notamment.
JA : En termes de performances commerciales, quelle est désormais votre vision pour ces marchés ?
AR : Nous représentons aujourd’hui 5 % du marché mondial. En Europe, notre volonté est d’atteindre un volume de 500 000 VN en 2013, c’est-à-dire nous approprier 3,5 % de pénétration. La vision un peu plus lointaine est de continuer de grandir, d’atteindre 5 % du marché européen et d’y intégrer le Top 5 des acteurs en 2015 (ndlr : soit un volume d’environ 750 000 VN). En France, nous oscillons actuellement entre 1 et 2 % de pénétration. Cela vous donne une idée du travail qui reste à y accomplir. Cela passe par une nette augmentation des ventes, dès 2012.
JA : Cela veut dire que Hyundai vise 60 000 VN en France (3% pdm) à court-moyen terme… Quelles sont vos armes pour y parvenir ?
AR : L’an prochain, nous aurons l’i40, l’i40 SW et le Veloster en année pleine, le lancement de la nouvelle i30 5 portes en mars, du break en juillet et de la version 3 portes en fin d’année. C’est l’i30 qui doit prendre le “lead” de notre croissance. Ensuite, nous aurons également le nouveau Coupé Genesis en mars, le nouveau Santa Fé en septembre, ainsi que deux autres surprises en cours d’année. Ce que nous mettons en place, c’est une véritable croissance organique, basée sur notre production. En 2012, cela passe par des produits sur des segments dans lesquels nous sommes déjà présents. Pour la suite…
ZOOM
La France en chantier
Le 3 janvier prochain, Hyundai signera officiellement le contrat scellant la filialisation du marché français. Comme nous vous l’annoncions récemment, les équipes du groupe Frey, en charge de la marque jusque-là, émigreront vers la future filiale. Seul Jean-Claude Debard ne fera pas le voyage et restera à la tête des opérations du groupe Frey en France. Le nouveau président de Hyundai France devant pour sa part être connu dans les premiers jours de janvier 2012.
En revanche, le constructeur pourrait rapidement quitter les locaux de Saint-Ouen-l’Aumône pour un tout nouveau siège français et enrichir de manière conséquente les effectifs en place. La filiale pourrait alors passer de 45 à environ 80 employés. Le réseau qui compte, quant à lui, environ 230 sites, devrait passer à très court terme à 260 points de vente.
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