Graine de taulier
“Le XV doit devenir le modèle le plus vendu de la gamme en France.” Alors que le véhicule débarque à peine dans les showrooms français, le Subaru XV est déjà condamné à réussir. En témoigne cette prévision de la direction de Subaru France. L’an dernier, avec 600 VN, le Forester a représenté 60 % des ventes de Subaru dans l’Hexagone. En 2012, le XV, prononcé “ix-vé” et non “15”, devrait bousculer la hiérarchie et aider la marque à reconstituer ses ventes en France. Dès cette année, Subaru espère, en effet, écouler entre 700 et 800 exemplaires de son XV. De quoi aider le groupe Frey, importateur de la marque en France, à remplir son objectif de 1 500 à 2 000 VN en 2012, contre 1 000 VN l’année écoulée.
“Avec un design dans l’air du temps, couplé à notre traditionnelle transmission intégrale et au moteur à plat, nous devrions rencontrer un succès au-delà de notre clientèle habituelle”, estime-t-on du côté du groupe Frey, pour légitimer ses ambitions. La marque pense notamment féminiser et urbaniser quelque peu sa clientèle. De quoi élargir son spectre, sans rebuter ses actuels clients.
95 % des ventes en Diesel
Le modèle est aujourd’hui disponible en trois motorisations, dont deux blocs essence. Le moteur 1,6i de 114 ch, puis le 4 cylindres 2,0i de 150 ch. Curieux parti pris, pour un véhicule dont le seul Boxer Diesel devrait précisément représenter 95 % des ventes du modèle. Ce bloc 2,0D de 147 ch lui sied d’ailleurs particulièrement bien. Il affiche même des propriétés qui le placent parmi les plus efficients du segment. Dans cette version, le crossover compact de Subaru annonce une consommation de 5,6 l aux 100 km en cycle mixte. Les émissions atteignant, en revanche, 146 g de CO2/km. Ce qui donne au modèle un malus de 200 euros. Une performance somme toute moyenne qui s’explique aisément.
Car même s’il paraît taillé pour entrer dans la bagarre des SUV citadins, le modèle n’est disponible qu’en 4 roues motrices. Et le constructeur ne prévoit pas de doter son XV d’une version deux roues motrices. “Pas du tout”, nous dit-on même. Notons également que le constructeur a choisi de réserver son système de micro-hybridation Auto Start Stop (ASS) aux seules versions essence. “Nos ingénieurs n’étaient tout simplement pas satisfaits du rendu. Par ailleurs, le Diesel n’étant destiné qu’à l’Europe, le constructeur a estimé que les coûts de développements étaient trop importants”, nous explique-t-on.
Un effort sur les marges
“Pour ceux qui savent”, voilà la nouvelle signature de marque de Subaru en France. Celle-là même qui accompagne le lancement d’un produit chargé en espoirs, plus qu’en ambitions. Le XV doit réussir. Le groupe Frey consent d’ailleurs à un effort particulier sur le positionnement tarifaire afin de remplir son objectif. “Le cours du yen nous gêne énormément. Mais nous abaissons nos propres marges au maximum pour rester dans le marché au niveau du prix, tout en garantissant une marge intéressante pour nos distributeurs”, explique le constructeur. Suffisant pour ne pas brider le succès du modèle ? Sans doute. Notons qu’en Suisse et en Allemagne, Subaru a immatriculé près de 8 500 VN, avec les mêmes contraintes…
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La Subaru en bref
Date de lancement : Janvier 2012
Segment de marché : Crossover du segment C (239 822 VN en 2011)
Objectif de ventes France : 750
Principales Concurrentes de la Subaru XV 2.0D 147 ch (29 900 €) :
Dacia Duster 1.5 dCi 110 FAP Lauréate 4x4 (18 350 €)
Nissan Qashqai 1.6 dCi 130 FAP Acenta 4x4 S&S (27 800 €)
Audi Q3 2.0 TDI 140 Ambition Luxe (36 850 €)
Hyundai ix35 2.0 CRDi 136 Pack Edition 4WD (30 990 €)
Prix :
de 24 900 à 29 400 € : Essence
de 29 900 à 32 900 € : Diesel
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