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Constructeurs

GM souffle le chaud et le froid

Publié le 27 novembre 2009

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
Même si GM a affiché des pertes moins fortes que prévu au 3e trimestre, le sort d'Opel et de Vauxhall se joue actuellement dans les ministères des pays européens disposant de sites de la marque au Blitz. S'ils s'en défendent,...
...Fritz Henderson et Nick Reilly ont bel et bien besoin d'aides pour financer leur plan de restructuration.

Suite au départ de Carl-Peter Forster, le nouveau responsable intérimaire des activités européennes de GM, Nick Reilly, a confirmé que le plan de restructuration d'Opel comportait notamment une réduction de la capacité de production d'environ 20 %, ce qui correspond à une suppression de 9 à 10 000 emplois. Prudent, en attendant le tour de table avec les différents gouvernements et les syndicats, ce spécialiste des restructurations a indiqué que cet effort ne s'accompagnerait pas forcément de fermetures de sites. Cependant, les usines d'Anvers (Belgique) et de Bochum (Allemagne) restent très fragiles aux yeux de nombreux analystes. En attendant les détails du plan qui sera présenté en décembre, les grands axes dévoilés par Nick Reilly sont très proches de ce que projetait de faire la direction de Magna et le besoin en liquidités serait de l'ordre de 3,3 milliards d'euros.

GM a besoin d'aides gouvernementales pour restructurer Opel

A propos des différents sites européens du groupe, Nick Reilly a débuté son numéro d'équilibriste, "se montrant parfois contradictoire" selon Tim Urquhart, consultant chez IHS Global Insight. "Il n'y aura pas de guerre des enchères avec les différents gouvernements et nous n'échangerons pas des aides contre le maintien de sites et d'emplois", a-t-il affirmé, tout en ajoutant derechef : "Si un pays refuse de participer, il va de soi que cela pourrait influencer quelque peu nos décisions". En fait, "Nick Reilly prend bien garde de ne pas s'attirer les foudres de la Commission Européenne, mais il est bien évident que GM a besoin d'un important soutien des gouvernements pour mener son plan à bien", commente Tim Urquhart. D'ailleurs, il a d'ores et déjà rencontré Peter Mandelson, ministre britannique du Commerce, et Miguel Sebastian, ministre espagnol de l'Industrie. Il y fut question d'aides et de maintien des usines existantes…

ZOOM

Fritz Henderson : verbatim

"Vous ne m'entendrez pas critiquer le gouvernement allemand. Si le gouvernement n'avait pas mis des aides en place en mai, Opel allait à la faillite. Aujourd'hui, nous sommes en mesure de rembourser ces aides".
"La situation de GM a considérablement changé ces derniers temps. Il ne faut pas perdre de vue que le board a été considérablement remanié en juillet. De nouveaux membres nous ont rejoints et certains ne sont pas issus du secteur automobile. Il leur faut donc apprendre le business, la situation financière exacte de GM et la situation de nos activités européennes".
"Notre situation est bien meilleure et bien plus stable qu'il y a deux mois".
"Au-delà de l'effondrement des ventes cette année sur ce marché, Chevrolet reste notre fer de lance en Russie. Mais cela profite aussi à Opel. Et je pense qu'une approche multimarque de ce marché n'est pas erronée".

Photo : A l'heure de financer la restructuration d'Opel, GM a annoncé des pertes "maîtrisées" sur le 3e trimestre : 1,2 milliard de $US pour le groupe et 400 millions de $US pour l'unité européenne.

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