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Constructeurs

Gérard Welter, ex-directeur du style Peugeot.

Publié le 14 mars 2008

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
Grâce à lui, la révolution est en marche.Pleinement accaparé par la préparation du championnat LMS, Gérard Welter a accepté de souffler une minute pour nous parler de sa collaboration avec Jean-Pierre Ploué, qu'il tient en haute estime....
Grâce à lui, la révolution est en marche.Pleinement accaparé par la préparation du championnat LMS, Gérard Welter a accepté de souffler une minute pour nous parler de sa collaboration avec Jean-Pierre Ploué, qu'il tient en haute estime....

...Journal de l'Automobile. Vous souvenez-vous de l'arrivée de Jean-Pierre Ploué chez Citroën ?
Gérard Welter. Oui, bien sûr. Je me souviens qu'au moment de lancer le processus de recrutement, Robert Peugeot est venu me voir et m'a demandé qui je prendrais si je devais décider seul. Je n'ai pas mis en avant tel ou tel nom, mais j'ai répondu : "Un jeune et un français". Après, quand j'ai appris que Jean-Pierre Ploué avait été retenu, ce fut une grande satisfaction, car son parcours plaidait pour lui. Un beau jour, il est arrivé au bureau et la première impression a été très bonne. C'est quelqu'un d'immédiatement sympathique et de très spontané. Je me suis dit que les choses allaient changer et que les styles Peugeot et Citroën étaient enfin faits pour s'entendre. Et si on devait se disputer, on le ferait au moins en français (rires) !

JA. Quel regard portez-vous sur son travail chez Citroën, sachant qu'il est arrivé à un moment où le style de la marque était en difficulté, pour dire les choses pudiquement ?
gW. On peut même dire qu'il est parti de rien !  Il a donc dû tout reconstruire. Au début, il n'a pas été épargné par les critiques, mais il a su tenir bon. De toutes façons, Jean-Pierre peut prendre d'assaut toutes les forteresses ! Il assume ses convictions sans aucun complexe et il a un culot incroyable ! Mais ça passe très bien car il a des qualités humaines évidentes. A titre personnel, je me suis toujours bien entendu avec lui et je peux même dire que nous avons eu des rapports exceptionnels par rapport au contexte et à notre univers.

JA. Avec sa façon d'être, on a parfois du mal à l'imaginer comme grand manager, quel est son style dans ce domaine ?
gW. Le management, ça ne s'explique pas, ça se fait. Il y arrive très naturellement, suscitant l'adhésion car il a la foi en ce qu'il fait et en la marque. C'est un homme de convictions qui met toute son ambition au service de la marque. C'est très moteur pour les équipes. Grâce à lui, la révolution Citroën est en marche et il a d'ores et déjà marqué l'histoire de la marque et du design.

JA. Comment et où imaginez-vous Jean-Pierre Ploué dans quelques années ?
gW. Ca dépend bien sûr de son ambition personnelle et je ne peux pas répondre à sa place. La façon dont Citroën va continuer à l'aider et le soutenir comptera aussi beaucoup. Mais fondamentalement, j'espère qu'il fera comme moi et qu'il restera longtemps. Il a encore beaucoup à apporter et l'adhésion à une marque se renouvelle d'elle-même, c'est exaltant et cela peut durer.

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