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Constructeurs

“Fuck the UAW”

Publié le 19 octobre 2010

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Ou plutôt “F… the UAW” si l’on respecte la scorie d’un certain puritanisme américain. Passé inaperçu en Europe, le livre du très officiel Rattner sur GM et l’administration Obama fait grand bruit Outre-Atlantique et apparaît en bonne place dans le classement des ventes Amazon. Nouveau CEO du groupe, Daniel Akerson a fait, de son côté, ses premières déclarations publiques.
“Ce qui est bon pour l’Amérique est bon pour GM, mais pas forcément vice et versa”, concède Daniel Akerson, nouveau patron du groupe depuis le départ anticipé de Ed Whitacre.

“Fuck the UAW” aurait donc lâché, excédé, Emanuel Rahm, membre de l’administration Obama, lors d’une réunion au sommet. De quoi fluidifier les relations avec le puissant syndicat américain à l’heure de la fin de l’opération reconstruction et du début de l’opération reconquête… C’est le titre d’un chapitre du livre de Rattner qui connaît donc un vif succès aux USA. Pro memoria, rappelons que GM fait toujours partie des quatre groupes sous assistance exceptionnelle du Gouvernement, avec Chrysler, American International Group et Ally Financial Inc. La gestion de ces groupes et la rémunération de leurs dirigeants étant placées sous la supervision de Patricia Geoghegan, membre du département du Trésor américain. Actuellement, pour évoquer GM aux Etats-Unis, on parle non sans une once d’ironie de “Government Motors”. Lors de sa première intervention publique, Daniel Akerson, nouveau CEO de GM, a tenu à mettre les choses au point. En référence au remboursement des aides perçues et par extension, aux efforts des contribuables, il a ainsi asséné : “Ce qui est bon pour l’Amérique est bon pour GM, mais pas forcément vice et versa”. Par ailleurs, refusant la périphrase encombrante de “Government Motors”, il préfère parler de “Global Motors” pour souligner la présence et la stratégie mondiales du groupe. Pas forcément très éloigné du “One Ford”.

Daniel Akerson a aussi salué le travail de son prédécesseur Ed Whitacre, stigmatisant qu’il avait su remettre le navire à flots et qu’il s’agissait désormais de le remettre en route. Il en a profité pour rendre hommage aux équipes en place et à la qualité de leur travail, écartant de facto d’importants bouleversements dans l’organigramme. En outre, et c’est un changement significatif par rapport aux discours de ses prédécesseurs, Daniel Akerson affirme croire à une réelle menace du réchauffement climatique. Et selon lui, son groupe est en bonne place sur le front des nouvelles technologies : “Nous ne sommes pas en retard, contrairement à ce que disent certains analystes, et la proposition à la fois rationnelle, efficace et différenciante de la Chevrolet Volt dans le domaine des plug-in hybrides en est une parfaite illustration”. Et d’ajouter : “D’une manière générale, nos produits ne sont nullement à la traîne”. En revanche, Daniel Akerson est resté délibérément plus évasif sur les questions relatives au retour en Bourse ou à l’entrée du Chinois SAIC au capital du groupe. 

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