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Constructeurs

Forte chute de l’action Renault après la baisse de ses prévisions financières

Publié le 16 juillet 2025

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
À la suite de l’abaissement de ses prévisions annuelles, Renault voit son action diminuer à la Bourse de Paris. À 9h30, le 16 juillet 2025, le titre du constructeur a baissé de 17,28 % à 34,12 euros.
action Renault 16 juillet 2025
Le titre du groupe dévissait de 17,28 % à 34,12 euros le 16 juillet 2025, vers 9h30. ©AdobeStock-luca piccini basile

L’action de Renault subit des perturbations après que le constructeur a annoncé une baisse de ses prévisions financières annuelles. En effet, le titre du groupe dévissait de 17,28 % à 34,12 euros le 16 juillet 2025, vers 9h30. Notons que depuis le début de l’année, l’action a dégringolé de plus de 25 %. Pour rappel, l’entreprise justifie la baisse de ses prévisions en raison de la "détérioration de la dynamique du marché automobile".

 

"Renault a publié des résultats préliminaires pour le premier semestre 2025 inférieurs aux attentes du consensus, contraignant l'entreprise à abaisser ses prévisions annuelles", résument les analystes de Natixis dans une note. 

 

 

Selon eux, c'est notamment "en raison d'un mois de juin décevant en termes de volumes, de la performance des véhicules commerciaux en Europe", entre autres facteurs, que Renault vise désormais une marge opérationnelle autour de 6,5 % de son chiffre d'affaires, contre une marge supérieure ou égale à 7 % ciblée précédemment.

 

L’arrivée du nouveau directeur général attendue

 

Le flux de trésorerie disponible (free cash flow) sera compris entre 1 et 1,5 milliard d'euros, contre 2 milliards d'euros ou plus prévus auparavant. "Tout l'objectif pour le constructeur dans les prochaines semaines et les prochains mois va être de convaincre quant à la réalité de l'amélioration promise au second semestre", a souligné Marc Lavaud, analyste d'Oddo BHF.

 

"Si des éléments tangibles nous semblent indispensables (volumes, lancements, prises de commandes utilitaires, réduction des coûts et stocks, notamment), la nomination rapide d'un nouveau directeur général nous semble également un prérequis nécessaire (mais sans doute insuffisant) avec en ligne de mire une présentation du futur plan stratégique Futurama, toujours espérée en fin d'année", a-t-il poursuivi.

 

Les syndicats tirent la sonnette d’alarme

 

Face à la chute en Bourse et à la baisse des prévisions du groupe, la CGT s’inquiète par le biais d'un communiqué intitulé "Renaulution, démission, désillusion ?". Dans le document, le syndicat s’interroge sur le changement de posture du constructeur par rapport au début d’année.

 

"La direction affirmait que Renault faisait partie, avec Ferrari, des seuls groupes non impactés par le ralentissement du marché automobile européen. En 2024, la marge atteignait 7,6 % et plus de 6,4 milliards d’euros de trésorerie avaient été générés entre 2021 et 2024, observe la CGT. Renault était devenue une "machine à cash", dixit Luca de Meo. Alors, que s’est-il passé ?"

 

Le syndicat compte sur un changement de la stratégie initiée par Luca de Meo qu’elle juge destinée aux riches et décorrélée de la réalité économique du secteur. "Le choix du futur directeur général doit garantir la pérennité du groupe Renault ainsi que la stabilité de nos effectifs a minima", assure la CGT

 

Renault prépare son plan de réduction des coûts

 

Le constructeur doit donner plus de précisions sur son plan de réduction des coûts le 31 juillet 2025, lors de la présentation complète de ses résultats semestriels. Prise de court mi-juin par l'annonce du départ surprise de son patron Luca de Meo pour le groupe de luxe Kering, la direction de Renault avait immédiatement lancé le processus de désignation d'un nouveau directeur général.

 

Mardi 15 juillet 2025, le constructeur automobile a nommé Duncan Minto, son actuel directeur financier, comme directeur général par intérim, le temps de trouver un remplaçant à Luca de Meo. Écossais âgé de 50 ans, Duncan Minto a commencé sa carrière chez Renault en 1997 et est devenu directeur financier du groupe en mars cette année. (Avec AFP)

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