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Constructeurs

Fenêtre sur l’avenir

Publié le 8 octobre 2013

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Etienne Henry et François Bancon, deux des têtes pensantes de la stratégie produit de Nissan, sont revenus sur les choix du constructeur, du changement de statut du X-Trail à l’implication dans l’électrique.
Etienne Henry, vice-président du planning produit Nissan Europe.

Le X-Trail est mort, vive le X-Trail. Nissan a bien compris que l’avenir de son produit passait par un repositionnement en SUV. Il a de grandes ambitions, puisqu’il s’attaquera à 90 pays avec un objectif de 500 000 unités par an, dont 15 % en Europe (dont la Russie), où il est attendu en juillet prochain. “C’est un véhicule important à plusieurs titres, d’abord en termes de business, mais aussi d’introduction de la plateforme CMFCD”, a rappelé Etienne Henry, le vice-président du planning produit Nissan Europe, lors d’une table ronde organisée à Francfort. Pour mémoire, il s’agit de la structure modulaire qui servira, dans les prochains mois, de base à 14 véhicules de l’Alliance.

Ce nouvel X-Trail a été conçu pour conserver ses propriétés de 4 roues motrices, mais également pour proposer une version hybride classique sur certains marchés. Mis en face des Rav4, Tiguan et autre CR-V sur le marché, le X-Trail viendra en complément du Qashqai, dont il remplacera la version Qashqai+2, grâce à une troisième rangée de sièges optionnelle, pour conquérir le marché des familles.

Barcelone, le modèle de partenariat

Nissan, qui possède toujours la deuxième gamme la plus étendue au monde, derrière Toyota, continuera d’investir, par ailleurs, dans l’électrique. “Nous allons améliorer la Leaf pour en faire notre chef de fil, a réaffirmé François Bancon, le “futurologue” du groupe Nissan, directeur général de la recherche exploratoire et des produits avancés chez Nissan. Nous allons très probablement travailler aussi un format spécifique de véhicules pour le Japon, où la demande est forte sur les segments inférieurs.” Lucide quant au déploiement, ce dernier reconnaît que “les choses ne sont pas allées aussi vite qu’espéré”, alors que les investissements sont “bien au-dessus des 4 milliards de dollars” officiellement consacrés.

A qui la faute ? “Nous avons sous-estimé l’importance de l’infrastructure, reconnaît François Bancon. Nous avons surestimé la capacité de nos partenaires à tenir leurs engagements en la matière”, fustige-t-il en outre. Le cas de l’intégration du eNV200 dans la flotte de taxis à Barcelone en est d’autant plus intéressant car, pour la première fois, une autorité locale s’implique et se porte garant du bon déroulement du plan de développement et de déploiement des bornes.

Dernier point : l’emploi de l’induction. “Nous sommes prêts, lance François Bancon, qui cite Infiniti en exemple. Toutefois, il reste une question de coût et de répartition de la participation. Il y a de nombreux avantages, mais ce n’est pas indispensable. Le marché dictera notre stratégie”, conclut-il pour exprimer sa vision.

 

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