Entretien avec Yves Pasquier-Devisgnes, directeur commercial Opel France.

...de l'Automobile. 2006 fut donc une année difficile, comme vous sembliez le craindre l'année dernière ?
Yves Pasquier-Devisgnes. En effet. Nous avons traversé une année très agressive commercialement. Nous n'avons pas ressenti d'effet Mondial de l'Automobile et octobre et novembre ont été particulièrement pénibles, sans explications. Seule Corsa et Zafira ont tiré nos ventes VP. Nous avons observé une baisse de nos ventes aux loueurs courte durée, avec environ 1 000 commandes de moins qu'en 2005. Il est vrai que nous n'avons pas vraiment sollicité les loueurs cette année car nous nous sommes plutôt concentrés sur les ventes aux particuliers.

JA. Quelles sont vos objectifs pour 2007 ?
YP-D. Nos prévisions sont les suivantes : 110 000 VN cette année avec une PDM de 5,4 %. Pour cela, nous nous focaliserons sur la nouvelle Corsa (35 000 ventes prévues), l'Astra (20 500 unités) et l'Antara (5 000 environ). Le réseau possédant déjà l'expertise du Frontera, il saura par conséquent vendre ce SUV car il a déjà les outils. Nous démarrons la campagne de communication en mars, pratiquement en même temps que sa commercialisation. En 2007, nous partons véritablement à la reconquête de nos parts de marché.

JA. Comment se porte le réseau ?
YP-D. Le réseau a vu sa rentabilité passer en dessous des 1 % en 2006, contre 1,2 % en 2005. Le marché fut très difficile pour eux. Nous les soutenons en leur apportant de puissants outils techniques et marketing, afin qu'ils puissent développer leur chiffre. Non seulement en VP et en VU, mais également en après-vente. Ce dernier point est essentiel : accueil, diagnostic, prise en charge du véhicule, mais aussi gestion et rotation des stocks… ce sont des dossiers de fonds auxquels nous attachons une grande importance car c'est ainsi que nous gagnerons des points.

JA. L'année à venir sera-t-elle plus fructueuse que la précédente selon vous ?
YP-D. Je n'en suis pas certain. En France, les élections présidentielles et législatives vont très certainement ralentir le marché. C'est un fait avéré. Chaque période électorale a une influence négative sur l'économie du pays. Au niveau mondial, l'industrie automobile est en pleine restructuration. 2007 devrait ressembler à 2006.

Propos recueillis par
Muriel Blancheton