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Constructeurs

Emissions : la Californie mène la fronde

Publié le 2 mai 2018

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Déjà engagée dans une procédure judiciaire contre l'Etat fédéral américain, la Californie vient de rallier 17 autres Etats à sa cause afin de pouvoir conserver la loi précédente sur le niveau des émissions.
Dix-sept Etats américains et la capitale fédérale ont porté plainte contre l'administration Trump au sujet de la loi sur les consommations et émissions automobiles.

 

L'assouplissement des niveaux de consommations, et donc d'émissions, voulu par le Président Trump continue de faire couler beaucoup d'encre. Et tout ceci va se régler devant les tribunaux. En effet, dix-sept Etats américains et la capitale fédérale ont porté plainte mardi 2 mai contre l'administration Trump pour pouvoir conserver leurs plafonds imposés aux émissions polluantes des automobiles. "La Californie mène une coalition de dix-huit Etats pour poursuivre l'Agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) afin de préserver les normes automobiles nationales d'émissions (polluantes) dans l'air", a indiqué Jerry Brown, gouverneur de Californie, dans un communiqué.

 

Le grand Etat de l'ouest des Etats-Unis, le plus peuplé du pays, avait déjà porté plainte en solo contre l'EPA début avril. Il a désormais élargi le périmètre de sa procédure judiciaire à seize autres Etats (New York, Connecticut, Delaware, Illinois, Iowa, Maine, Maryland, Massachusetts, Minnesota, New Jersey, Oregon, etc.) et à la capitale fédérale Washington.

 

"Cette plainte représente 140 millions de personnes (et 43 % du marché auto américain) qui veulent tout simplement des voitures plus propres et plus efficaces", a commenté Jerry Brown. "Ça suffit, nous ne cherchons pas la bagarre avec l'administration Trump, mais quand les enjeux sont si élevés pour la santé de nos familles et pour notre prospérité, nous avons la responsabilité de faire ce qu'il faut pour nous défendre", a renchéri le ministre californien de la Justice Xavier Becerra.

 

"Nous nous battons pour protéger des normes adoptées en 2012 qui ne prennent pas effet avant 2022 (...). Elles étaient une bouée lancée à une industrie (automobile) en crise qui cherchait désespérément la stabilité" et "fondée sur la meilleure estimation des ingénieurs sur ce qu'il était possible d'atteindre", a insisté Mary Nichols, présidente de la Commission californienne de la qualité de l'air. Ces normes sont déjà atteintes "grâce au bon travail" du secteur automobile, mais Scott Pruitt, le très contesté patron de l'EPA, veut maintenant "revenir sur ces progrès au nom de la déréglementation", a-t-elle précisé.

 

Surnommées "CAFE" (Corporate Average Fuel Economy), les normes pour la période 2022-2025 ont été fixées par l'administration de Barack Obama, prévoyant des augmentations graduelles de l'autonomie des véhicules pour atteindre 54,5 miles pour un gallon d'essence (4,32 litres aux 100 km) en 2025. Donald Trump s'est engagé à démanteler la majeure partie du "plan climat" établi par son prédécesseur démocrate. Cela avait déjà commencé avec le retrait des Etats-Unis de l'Accord de Paris sur le climat. (Avec AFP)

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