Droit d'inventaire chez Volvo

L'heure est au bilan chez Volvo. Haakan Samuelson, le P-dg du constructeur suédois, tire des enseignements des erreurs commises notamment aux Etats-Unis, principal marché de la marque avec 16% de ses ventes l'an dernier. 

Le P-dg de Volvo concède que "peut-être était-ce une erreur de ne pas construire une usine sur place il y a quinze ans". Aujourd'hui, Volvo y affiche une part de marché marginale, 0,46% en 2012, une valeur ayant laissé croire à la presse américaine que Volvo aurait pu se désengager du pays. Une idée immédiatement exclue par Haakan Samuelson. Au contraire, le président du suédois veut regagner du terrain sur ce marché avec l'arrivée de nouveaux modèles.

La Chine, pays de sa maison mère Geely, a aussi apporté son lot de déceptions. Le volume n'est pas au rendez-vous, d'autant que les concessionnaires auraient gonflé les chiffres des derniers exercices. Officiellement, Volvo a donc vendu 42000 unités en 2012, soit 11% de moins qu'en 2011. "L'année 2012 est un échec, a lancé le président, nous n'étions en tout cas pas satisfaits de notre développement".

Quant au potentiel de ventes dans l'empire du Milieu, même s'il est toujours bien présent, Haakan Samuelson prévient que l'objectif de 200000 ventes à l'horizon 2015 n'est pas réalisable et sera d'ailleurs revu à la baisse.

Mais Volvo reste optimiste et les investissements vont finir par payer. En effet, pour mémoire, le Suédois développe une nouvelle plate-forme, baptisée "VPA", qui sera la base du futur XC90 en 2014. Elle sera ensuite, à l'image de la MQB chez Volkswagen, utilisée et adaptée pour les autres modèles de la future gamme. De plus, toujours dans ce but d'émancipation, Volvo va aussi lancer une nouvelle famille de moteurs 4 cylindres essence et Diesel, baptisée "VEA", qui sera sous les capots à partir de fin 2013.

Anthony Schwing