S'abonner
Constructeurs

De sommet en sommet

Publié le 29 mars 2012

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
En présentant ses résultats financiers 2011, le groupe Volkswagen a affiché un bénéfice record. Il a ainsi confirmé sa solidité et sa capacité à tirer le meilleur de la croissance mondiale. Pour autant, le constructeur reste conscient des défis qu’il doit encore relever pour devenir le numéro 1, et investit massivement pour cela.

“Le groupe Volkswagen poursuit sur sa lancée et semble en bonne voie pour occuper la pole position de l’industrie automobile”, a déclaré Martin Winterkorn, le président du groupe, lors de la présentation des résultats financiers de l’exercice 2011. Et force est de reconnaître que les chiffres dévoilés sont ses meilleurs alliés. Chiffre d’affaires, ventes, rentabilité, retour sur investissements, liquidités, la totalité des voyants sont au vert. Toutes les marques ont amélioré leur position et leurs comptes (voir tableaux). Même Seat a réduit ses pertes avant un retour aux bénéfices annoncé pour 2013. Hans Dieter Pötsch, le directeur financier du groupe, n’a pas manqué de souligner la rentabilité du groupe, encore améliorée, et la solidité financière de l’ensemble. Autant de bons points pour l’avenir.

“La croissance ne se fera jamais au détriment de la qualité”

En attendant 2018, Volkswagen estime qu’en 2012 il pourra améliorer son chiffre d’affaires, notamment sous l’impulsion de la hausse des ventes portées par le lancement de 40 nouveautés ou facelifts durant l’exercice 2012. Parmi elles, il faudra compter avec les nouvelles A3, Golf ou Leon qui inaugurent la plate-forme MQB. A terme, plus de 40 modèles reposeront sur cette nouvelle plate-forme qui représentera environ les 3/4 des ventes du groupe. On comprend donc mieux les enjeux autour de ces trois lettres. En plus de permettre une réduction du coût unitaire de l’ordre de 20 %, au profit de la rentabilité, la MQB raccourcit de 30 % le temps de conception. De quoi réagir rapidement aux tendances des marchés, mais aussi d’aller explorer de nouveaux segments. Cependant, cette standardisation peut aussi représenter un risque en cas de problème sur une pièce ou un élément. Martin Winterkorn a toutefois martelé que “la croissance ne se fera jamais au détriment de la qualité”. Michael Macht, le responsable de la production du groupe, a également assuré suivre cela de près car l’arrivée de la MQB appelle une large modification de l’appareil industriel. Cette adaptation va d’ailleurs demander de lourds investissements, mais offrira à terme une plus grande flexibilité pour utiliser au mieux les capacités de production.

“La deuxième mi-temps est toujours plus exigeante”

La stratégie 2018, devant faire du groupe le leader de l’industrie automobile, est donc sur de bons rails, mais Martin Winterkorn, filant la métaphore sportive, a prévenu que “la deuxième mi-temps est toujours plus exigeante, plus fatigante, surtout parce que nous avons décidé d’accélérer encore la cadence”. Pour un sportif, l’entraînement peut être une réponse à ce défi. Pour un constructeur, ce sont ses capacités à innover et à investir qui seront les juges de paix. Et ici réside une autre force du groupe, qui va engager dans le monde, entre 2012 et 2016, 62,4 milliards d’euros, auxquels s’ajoutent 14 milliards réservés à la Chine.

Le groupe espère donc améliorer ses ventes en 2012 tout en conservant un profit opérationnel aussi haut qu’en 2011. Et cela a plutôt bien commencé avec des ventes en hausse de 7,7 % depuis le début de l’exercice. Martin Winterkorn a confié être “prudemment optimiste” malgré le contexte économique incertain, notamment en Europe de l’Ouest. Quant à 2013, la croissance devrait notamment venir du plein effet des 40 nouveautés de 2012. Ce qui fait dire au président que “le groupe se fait lui-même sa conjoncture”.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle