Daimler est prêt !

La mobilité de demain… Un sujet incontournable, présent dans toutes les discussions et réflexions, mais finalement encore assez difficile à toucher du doigt. Cependant, les travaux sont permanents et les avancées importantes. Daimler a donc choisi de réunir l’ensemble de ses “travaux” pour en prendre le volant et démontrer que Mercedes et smart sont prêts à relever les défis futurs. De la citadine à la voiture de sport en passant par une compacte ou un utilitaire, l’ensemble des modèles et des technologies (hybrides, 100 % électrique, pile à combustible) étaient disponibles. Classe S Hybride, Viano E-Cell, smart EV, Classe B F-Cell, Classe A E-Cell et même le SLS AMG E-Cell (voir ci-dessous).

Mais cette “réunion” était surtout l’occasion pour Daimler de faire le point sur l’avancée des différents programmes et des futures mises à la route. La smart électrique est sur de bons rails. Forte d’une expérience débutée en 2007 à Londres, ayant notamment permis d’accumuler plus de 5 millions de km, la citadine en version électrique se déploie. En effet, les livraisons des 1 500 exemplaires produits d’ici 2012, dont 200 pour la France, ont débuté. Pour mémoire, 2012 sera le top départ de la production en série à Hambach. Autre véhicule 100 % : la Classe A E-Cell. Visuellement identique à une version thermique, elle sera produite à 500 exemplaires dans la même usine à Rastatt. Equipée du même type de technologie et de batterie que la smart, sauf qu’elle en cache deux dans son plancher sandwich, cette Classe A annonce une autonomie de 255 km.

Les constructeurs restent tributaires des infrastructures

La pile à combustible est une autre technologie que maîtrise Daimler. La preuve avec cette Classe B F-Cell. Offrant une autonomie de plus de 400 km, cette compacte, une fois de plus identique à la version classique et donc utilisable au quotidien, va bientôt connaître une diffusion plus large. En effet, à partir de 2012, 70 modèles vont sillonner les routes de Californie. Un nouveau test grandeur nature qui viendra encore appuyer les 1,3 million de km que le constructeur a déjà fait parcourir à ses véhicules pile à combustible. Mais sans doute encore plus important que cette Classe B s’avère la volonté de Mercedes de poursuivre avec cette technologie. En effet, le constructeur a annoncé qu’une “berline de gamme moyenne” serait ainsi proposée. Dans la nomenclature allemande on peut parier sur la future Classe E. Mais pour la réussite d’un tel programme, comme de l’électrique d’ailleurs, des investissements dans les infrastructures sont nécessaires. Daimler juge qu’il faudrait 3 milliards en Europe pour développer un réseau de distribution d’hydrogène suffisant. D’ailleurs, en Allemagne où 1 milliard d’euros a été annoncé, le déploiement de l’hydrogène est en cours avec notamment l’implantation de quelques stations dans les villes majeures mais surtout une pompe tous les 300 km sur les autoroutes du pays. Quant à l’électrique, le constructeur estime que pour installer 400 000 bornes de recharge en Europe, 1,5 à 2 milliards d’euros seraient suffisants.

La réduction de coûts reste la clé

Le travail des ingénieurs est primordial tout autant que la réduction des coûts. Ce sera l’une des clés. Par exemple, aujourd’hui, les batteries représentent 40 à 50 % du coût total d’une smart électrique. Pour réduire cela, Daimler va notamment débuter, en 2011, la fabrication de ses propres batteries grâce à la JV créée avec Evonik. Mais le constructeur veut encore aller plus loin avec notamment le développement et la fabrication d’un moteur électrique unique. Ainsi, il pourrait servir à propulser une smart ou une Classe A mais aussi les camions Actros en multipliant le nombre de moteurs, dans les roues par exemple.

Daimler est donc sur tous les fronts. Mais pourquoi développer autant de technologies ? Pour répondre de la meilleure des manières aux attentes des clients, affirme le constructeur, mais également couvrir l’ensemble des marchés et des zones géographiques qui ne feront pas les mêmes choix. Car si une chose est sûre aujourd’hui, c’est bien que plusieurs technologies vont cohabiter dans le futur. A l’horizon 2050, l’Union européenne estime que la répartition de son marché sera ainsi : 35 % hybride Plug-in, 35 % batterie, 25 % pile à combustible et 5 % thermique. Une Europe visionnaire à 40 ans mais qui n’arrive toujours pas à imposer un standard de prises pour recharger, dans quelques mois, son véhicule électrique dans les différents pays de l’Union. 

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ZOOM  - SLS AMG E-Cell

En 2009, lors du salon de Francfort, il ne faisait aucun doute que le SLS AMG E-Cell allait débarquer sur nos routes en 2013. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment sûr ! “La décision n’est pas encore prise…” répète à l’envi Mercedes. En attendant, nous avons pu rouler quelques hectomètres avec ce “démonstrateur” et les sensations sont effectivement bien au rendez-vous. Ce SLS dispose de 4 moteurs électriques offrant une puissance totale de 392 kW (environ 530 ch) et un couple de 880 Nm ! Un couple gargantuesque, toutefois réparti entre les 4 moteurs donc 220 Nm chacun. Les batteries d’un poids total de 450 kg, sont réparties en trois modules, de puissance identique mais de formes différentes, placés derrière les sièges, dans le tunnel central et contre le tablier avant. Cet ensemble développe une puissance utile de 48 kW/h et utilise une technologie que l’on ne retrouve pas sur les smart ou Classe A qui reprennent, elles, une batterie lithium-ion venant de chez Tesla. Le SLS utilise des modules lithium-ion “à poches”, qui permettent selon l’ingénieur de réduire le poids et la taille de l’ensemble tout en ayant une meilleure chimie et plus de puissance. Cette sportive électrique, qu’elle soit commercialisée ou pas, demeure un formidable laboratoire pour la marque.

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FOCUS - Les smart-Renault déjà dans les tuyaux

Suite à l’accord signé entre Daimler et l’Alliance Renault-Nissan, les projets vont bon train. Notamment le remplacement de la smart Fortwo et l’arrivée, enfin le retour, d’une smart 4 places. Les équipes des deux constructeurs ont déjà défini de nombreux éléments de ces modèles qui auront dès le départ leur version électrique. De plus, Renault devrait également compter sur une version 2 places qui viendrait se positionner entre la Twizy et la future Twingo.