Citroën : bien mais veut mieux faire
...ces bons résultats, Citroën enregistre sa plus forte progression commerciale depuis quatre ans. Elle le doit notamment à une bonne performance en Europe occidentale : sur un marché pourtant atone (+ 0,7 %), la marque a vendu 1 107 000 véhicules pour une croissance de 2,6 % principalement portée par C1, C3, Berlingo et son offre de monospaces. Sa part de marché augmente ainsi de 0,2 % (voir encadré). "Sur un marché de renouvellement caractérisé par une concurrence très rude, les parts de marchés ne peuvent que se grappiller", souligne Gilles Michel, directeur général de Citroën. En France, la marque progresse de 5 % et se distingue surtout sur le VP : 20 000 véhicules supplémentaires vendus (+ 7,5 %) pour un taux de pénétration de 13,4 % (+ 0,5 %). La famille C4 Picasso a tenu toutes ses promesses avec 72 700 immatriculations. Par ailleurs, en Espagne, Citroën conserve sa 1re place sur les marchés VP (155 000 ventes) et VUL (47 000 ventes). Année faste aussi en Italie où la marque profite du succès des C1, C3, C4 Picasso et Xsara Picasso pour immatriculer 131 000 VP sur un total VP/VUL de 143 000 unités. En Allemagne, sur un marché VP très difficile, Citroën parvient à maintenir sa pénétration (2,3 %). Dans les pays PECO, la marque aux chevrons suit l'évolution positive du marché et rend une carte de 53 000 ventes sur un marché total de 985 000 véhicules.
Les grands travaux en Chine
Toujours au chapitre des satisfactions, la marque a connu une très forte croissance dans le Mercosur. Principalement en Argentine où elle progresse de 46,4 %, à 21 400 ventes, grâce au Berlingo et à la C4 Sedan, mais aussi au Brésil où elle affiche une croissance de 43,2 %, avec un volume de 50 000 immatriculations soutenu par les C3 flex fuel et Xsara Picasso, sans oublier les débuts prometteurs de la C4 Pallas. En revanche, Citroën régresse en Chine (- 1,6 %) sur un marché pourtant en forte croissance. "Nous avons rapidement identifié le problème et avons réagi, ce qui a été entériné lors du conseil d'administration de notre joint-venture en décembre", affirme Gilles Michel, avant de poursuivre : "Nous avons supprimé le système des bureaux de représentation régionale et totalement remodelé notre organisation interne. L'heure est désormais à l'élargissement de notre réseau pour consolider nos positions et investir de nouvelles zones géographiques" (voir JA n°1026-1027). Le directeur général a par ailleurs souligné que "la stratégie produits et commerciale de la marque était aujourd'hui largement conditionnée par les nouveaux marchés, dont la Chine".
Le précieux fonds de la famille Picasso
Sur le front des produits, sans prétendre à l'exhaustivité, il convient de souligner le lancement en fanfare des C4 Picasso (5 et 7 places) et de la bonne résistance du Xsara Picasso (120 000 ventes sur un total de 314 000). Cette réussite permet de camoufler les difficultés de la C4 berline. C3 et C1 enregistrent de bonnes performances et le C-Crosser effectue finalement un premier semestre d'existence satisfaisant (10 000 commandes en Europe, dont 3 000 dans l'hexagone). Par contre, la C6, même avec des ventes en hausse de 6 %, reste loin des objectifs initiaux de 20 000 ventes par an. "Les objectifs initiaux n'étaient tout simplement pas réalistes ! Nous avons vendu 6 000 C6 cette année et j'estime que cela correspond au potentiel du modèle, d'autant que chaque vente est une vente de conquête", rétorque Gilles Michel.
"Entre 1,525 million et 1,575 million de ventes en 2008"
Pour le directeur général, ces bons résultats commerciaux ne sont pas une fin en soi et ils représentent plutôt une base de travail pour les années à venir (confer Cap 2010) et naturellement 2008. "Cette année, nous misons sur une croissance plus intense qu'en 2007 et situons notre objectif de ventes mondiales entre 1,525 million et 1,575 million d'unités", indique Gilles Michel. Au-delà de l'exploitation en année pleine des nouveautés de 2007 (C4 Picasso, C-Crosser, C4 Sedan et C4 Pallas), la marque compte beaucoup sur les nouvelles C5 qui devraient peser 150 000 ventes en année pleine. En outre, les attentes sont fortes pour les Nemo et Berlingo, en version VP comme VUL. "Nous avons les armes pour dégager de la croissance sur tous les marchés, même si nous pensons que le marché européen restera atone en 2008 et que de nombreuses incertitudes macro-économiques demeurent dans cette région. En revanche, nous devons enregistrer une croissance très forte dans le Mercosur et en Chine", conclut Gilles Michel.
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