Changement de paradigme
Comme le fut l’année 2010 avec la sortie d’ix35 et ix20, les premiers modèles européens de la marque à afficher la nouvelle identité stylistique du constructeur, 2011 est une nouvelle année importante pour le renouvellement de l’offre produits du constructeur. Car avec Veloster et i40, les deux lancements phare de l’exercice en cours, la gamme Hyundai opère un nouveau bond en avant. En termes de style, comme de prestations. Une évolution qui permettra au prix moyen des transactions dans le réseau de poursuivre son évolution positive.
“New Thinking. New Possibilities.”
Première nouveauté à débarquer : le Veloster. Une véritable surprise, tant on n’attendait pas la marque sur ce terrain. Le petit coupé sport 3 portes, dont deux du côté passager, arrivera début juillet en concession. Un drôle d’insecte avec lequel la marque espère faire mouche. Hyundai entend, en effet, en écouler 800 exemplaires dès cette année. Le volume potentiel étant même estimé à 1 200 VN en année pleine.
A son lancement, le modèle sera agrémenté d’un moteur essence à injection directe 1,6 l GDI 140 ch et sera disponible avec une boîte manuelle à six rapports, ou une transmission automatique à double embrayage (DCT). Une version plus puissante pourrait même venir étoffer l’offre Veloster par la suite. Mais pour l’heure, l’essentiel n’est pas là. L’idée est de marteler un message. Celui véhiculé par le nouveau slogan de la marque : “New Thinking. New Possibilities.”. Le Veloster apparaît comme le véhicule idoine pour mener à bien cette mission. Notamment parce qu’il joue sur un tableau dont Hyundai a longtemps été tenu à l’écart : l’achat coup de cœur. “Il n’y a pas de clientèle type pour ce genre de véhicule car nous ne sommes pas sur un segment traditionnel. Nous toucherons sans doute des clients volatils, réactifs à la nouveauté, au style, à la fraîcheur, à la différenciation”, consent Stéphane Godefroy, chef de gamme Hyundai en France. Le produit permet donc naturellement plus de libertés sur la stratégie tarifaire et d’ambitions sur le mix des finitions. L’importateur prévoit ainsi, que 50 % des ventes concerneront la version premium et seulement 15 % des ventes la finition d’entrée de gamme. Ce qui, pour le réseau, devrait participer à une intéressante montée de la marge nette de l’activité VN. Tout comme, du reste, devrait y concourir, le retour en force de la marque sur le segment M2.
Une i40 exclusivement européenne
Après avoir levé le voile sur l’i40CW, conçue et développée au centre de R&D de Russelsheim, lors du dernier salon de Genève, la marque a révélé la silhouette définitive de la version berline le 12 mai dernier, sur le salon de Barcelone. Un événement important pour le constructeur, tant Hyundai nourrit de belles ambitions pour le modèle. Taillé pour le Vieux Continent, le véhicule ne sera commercialisé qu’en Europe, en Russie et dans quelques pays du Moyen-Orient, avec le même objectif : faire oublier le design conventionnel de l’ancienne Sonata.
Le constructeur vise un volume de 40 000 à 50 000 unités dès cette année, dont 1 200 pour le marché français. En France, la version CW arrivera en août dans les showrooms. La berline débarquant, quant à elle, en décembre prochain. En année pleine, le modèle, toutes carrosseries confondues, devrait y représenter entre 3 000 et 4 000 VN, dont 30 à 40 % dans une version berline, alors que, traditionnellement, le segment M2 est porté par ces dernières (60 % en 2010, contre 29 % pour les breaks et 11 % pour les coupés). Pourquoi ? Parce qu’avec i40, la marque entend attaquer un marché des ventes à sociétés, précisément soutenu par les versions break. Hyundai n’entend ainsi écouler que 35 à 40 % de ses ventes d’i40 à particuliers.
“C’est clairement un produit qui doit nous faire pénétrer le marché des entreprises, à un niveau local, grâce à nos distributeurs, mais également celui des flottes et des loueurs au niveau national”, atteste Stéphane Godefroy. L’importateur s’est organisé pour cela, en nommant notamment un responsable de flotte (André Thébault, voir page 17). En outre, sur les quatre finitions proposées par la marque, l’une d’elles est nettement orientée vers le business.
Incarnation du “Modern Premium”
Côté équipement, justement, l’i40 sera un nouvel exemple de la philosophie que déploie la marque actuellement. C’est-à-dire offrir un taux d’équipement très complet dès l’entrée de gamme. “Nous poursuivons notre volonté de démocratiser nombre d’équipements qui sont traditionnellement en option. C’est ce que nous appelons le Modern Premium”, explique Stéphane Godefroy. Tout cela, bien évidemment, en positionnant le produit à un niveau de prix des plus compétitifs. “Le pricing n’est pas encore tout à fait arrêté, mais l’entrée de gamme s’établira aux alentours de 25 000 euros sur le break et nous resterons autour des 35 000 euros pour la version haut de gamme”, détaille Stéphane Godefroy.
Avec ces deux lancements remarqués, le constructeur coréen poursuit donc sa mue initiée avec l’ix35, voilà quelques mois. Une évolution qui se poursuivra l’an prochain, avec l’arrivée d’ix45, remplaçant annoncé du Santa Fe, qui pendra place entre l’ix35 et l’ix55. Lui aussi, gardera le cap. C’est-à-dire capitaliser sur l’ADN de la marque, offrir un visage plus empreint de dynamisme et “d’européanité”, ou encore réaffirmer son positionnement… Tout cela afin d’élargir le champ des possibles. Celui de la marque, comme celui des clients. Nouvelles idées, nouvelles possibilités.
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QUESTIONS A
THOMAS BÜRKLE - Directeur du design au centre technique de Hyundai Motor Europe.
Journal de l’Automobile. Considérant que la marque est entrée dans un nouveau cycle de son langage stylistique, quelle était l’idée directrice du cahier des charges de l’i40 ?
THOMAS BÜRKLE. Nous avons doté l’i40 de lignes à la fois très fluides et marquées qui s’étendent de l’avant jusqu’à l’arrière du véhicule afin de lui conférer une personnalité exclusive. En fait, nous souhaitions vraiment nous éloigner de la traditionnelle berline tricorps pour créer un modèle reprenant le caractère sportif de l’i40 break.
JA. Quel est le motif phare de cette notion de sportivité sur le modèle ?
TB. Nous avons notamment opté pour une ligne de toit étirée et surbaissée, ce qui permet d’offrir à l’i40 berline une superbe silhouette, digne d’un coupé !
JA. Les clients étant de plus en plus attentifs au design de l’habitacle, quelle a été votre approche en la matière ?
TB. Si l’extérieur de l’i40 se démarque par ses lignes fluides et racées, l’habitacle a, quant à lui, été façonné afin de garantir commodité et confort au conducteur et aux passagers, le tout dans un environnement de très haute qualité, jusque dans les moindres détails.
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