CES 2015 : NVidia donne le ton
Sous une veste en cuir qui parachevait un look décontracté, Jen-Hsun Huang, le co-fondateur de Nvidia, a électrisé une salle pleine à craquer de journalistes, le 4 janvier dernier, à la veille de l'ouverture du salon de l'électronique de Las Vegas, lorsqu'il a présenté la prochaine génération de ses microprocesseurs, le Tegra X1.
Sur le papier, le successeur du Tegra K1 et du Maxwell s'affiche comme le plus performant jamais conçu au monde, puisqu'il est le premier à dépasser un téraflop de puissance, tout en se voulant moins gourmand en énergie. Résultat : "Nous apportons un niveau de traitement d'image haute définition digne des consoles de jeu, dans un mobile", s'est félicité Jen-Hsun Huang.
Drive CX ou l'habitacle du futur
Mais ce ne sont pas les mobiles qui étaient à l'honneur pour Nvidia, mais bien l'automobile. En effet, la sortie du Tegra X1 n'est en fait que la première étape d'un projet plus vaste, consacré aux véhicules, qui se décline en deux produits exploitant le nouveau microprocesseur, soit les Nvidia Drive CX et Drive PX.
Le Drive CX se veut une application du Tegra X1 au tableau de bord. Tout le monde a encore en mémoire celui de l'Audi TT présentée au Mondial 2014, et il s'agit ici d'aller plus loin dans la qualité, mais également dans les possibilités de personnalisation. Le fabricant en veut pour preuve son système de kits à connecter au véhicule pour instantanément changer l'ambiance de la planche de bord virtuelle.
Information et divertissement pourront ainsi mieux se conjuguer à bord. "Le dessin des habitacles pourra évoluer", assurait Jen-Hsun Huang lors de son discours. Le co-fondateur de Nvidia a ensuite expliqué que toute la puissance délivrée par la Tegra X1 profitera également aux passagers dotés d'écrans à l'arrière du véhicule.
Le cerveau de la voiture autonome
Quant à Drive PX, il ne signe pas moins la confirmation du fabricant pour le futur marché des véhicules à conduite autonome. Pour ce faire, Nvidia a intégré deux microprocesseurs Tegra X1 pour une puissance de calcul de 2,3 téraflops. A l'usage, cela se traduit par la possibilité de connecter, et de traiter en temps réel et simultanément les flux de douze caméras embarquées sur le véhicule, et donc d'aider le logiciel de gestion à reproduire avec la plus grande fidélité l'environnement. Comparaison faite, le microprocesseur Tegra X1 analyse trente images/seconde quand le K1 en gérait douze.
Invité à prendre la parole, Ricky Hudi, vice-président du développement électronique d'Audi, a rappelé que "le futur de la voiture autonome passe par la puissance de calcul conjuguée au machine learning". Et justement, l'apprentissage permanent est une des qualités du Nvidia Drive PX, qui a été "entraîné" à distinguer et classifier les formes qu'il croise sur la route. Exemple : une voiture n'est pas une simple voiture, mais un SUV ou un VUL ou une ambulance… Pour sûr, Nvidia a frappé un grand coup pour cette édition qui s'annonce riche d'innovations.
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