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Carlos Ghosn veut en savoir plus sur sa détention

Publié le 4 janvier 2019

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
A l'initiative de ses avocats, Carlos Ghosn sera présenté le 8 janvier 2019 devant un juge afin que le procureur déclare publiquement les raisons de la détention prolongée du Français.
Carlos Ghosn a déposé via ses avocats une requête en application de l'article 34 de la Constitution nippone qui précise qu'une personne retenue peut exiger que le motif précis de sa détention soit exposé « lors d'une séance publique au tribunal ».

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La garde à vue actuelle de Carlos Ghosn doit durer jusqu'au 11 janvier. Cependant, le mardi 8 janvier prochain, le Français sera présenté, à sa demande et celle de ses avocats, à un juge japonais afin que le procureur clarifie publiquement les raisons pour lesquelles il est détenu.

 

Selon le tribunal de Tokyo, l'ex-patron de Nissan a déposé via ses avocats une requête en application de l'article 34 de la Constitution nippone qui précise qu'une personne retenue peut exiger que le motif précis de sa détention soit exposé « lors d'une séance publique au tribunal ». La justice ne peut refuser cette demande qui doit lui permettre de comparaître en personne avec son avocat. Ce sera donc le 8 janvier à 10h30 heure locale (1h30 GMT).

 

Carlos Ghosn, arrêté le 19 novembre et détenu depuis, est contraint au silence, et ses avocats, qui ne peuvent pas assister aux interrogatoires et n'ont pas accès aux pièces du dossier, ne s'expriment pour ainsi dire pas. Ce nouveau rebondissement intervient alors que le tribunal de Tokyo a décidé lundi dernier de prolonger de nouveau de 10 jours, jusqu'au 11 janvier, la garde à vue de l'ex-patron de Nissan dans le cadre d'un troisième mandat d'arrêt, sur des soupçons d'abus de confiance.

 

Concrètement, le bureau des procureurs lui reproche d'avoir fait couvrir par Nissan « des pertes sur des investissements personnels » au moment de la crise financière d'octobre 2008, ce qu'il nie, selon ses avocats cités par les médias. La somme incriminée s'élève à 1,85 milliard de yens (14,5 millions d'euros). Pour résoudre ce problème financier, il aurait obtenu qu'un ami d'Arabie saoudite se porte garant et aurait effectué des virements d'un montant équivalent sur le compte de ce dernier depuis un compte d'une filiale de Nissan.

 

Ce type de délit est normalement prescrit au bout de 7 ans, mais la loi permet de suspendre le décompte lors des séjours à l'étranger, nombreux dans le cas de Carlos Ghosn qui passait seulement un tiers de son temps au Japon. Par ailleurs, selon la presse de ce vendredi, le procureur le soupçonne aussi d'avoir versé près de 40 millions d'euros à des « relations » au Liban et ailleurs, argent provenant des caisses de Nissan. (Avec AFP).  

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