Renault Rafale : nouvel envol
"Nous avons toujours eu une double offre sur le segment D et ce, depuis des décennies, avec d’un côté l’Espace et de l’autre une berline", rappelle en préambule Fabrice Cambolive, directeur général de la marque Renault. Mais cette fois‑ci, avec le Rafale, il s’agit d’une double proposition 100 % SUV, une première pour Renault.
"En quatre ans, sur le segment D, la pénétration des SUV est passée de 5,9 à 8,8 %, alors que celle des berlines s’est tassée de 8,1 à 7,2 %", indique le constructeur. En Europe, le segment D, toutes carrosseries confondues, couvrait une part de 16 % en 2023 contre 14 % en 2019.
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Pour se démarquer de la concurrence, le Rafale arbore une ligne de coupé que Renault avait déjà testée avec l’Arkana. Avec un certain succès. Reposant sur la même plateforme CMF‑CD que l’Espace, le Rafale affiche une longueur contenue de 4,71 m.
Qui dit haut de gamme, dit standing. Et par rapport à l’Austral et à l’Espace, le Rafale bénéficie d’attentions particulières concernant les finitions comme l’apparition d’une couche d’ardoise au niveau de la planche de bord, des sièges avant revus qui assurent un excellent maintien et qui intègrent un logo éclairé, sans oublier l’étonnant toit en verre occultant électrochromatique, d’une efficacité redoutable, que l’on a découvert sur le Scenic. Le système multimédia a lui aussi été repensé puisqu’il bénéficie de la dernière version du système Google embarqué.
Un inédit PHEV de 300 ch
Pour animer l’ensemble, Renault n’a pas succombé aux chants du tout électrique. Le Rafale est disponible en hybride non rechargeable, reprenant le bloc de 200 ch du couple Austral/Espace, tandis qu’une version hybride rechargeable inédite de 300 ch et quatre roues motrices sera disponible d’ici la fin de l’année, signant au passage le retour de cette technologie qui avait été abandonnée sur le Captur et la Megane.
Pour rappel, l’hybridation proposée par Renault comprend donc un 1.2 turbo essence de 130 ch. Il est secondé par deux blocs électriques, un de 68 ch pour un roulage 100 % électrique et l’autre, un alterno‑démarreur de 34 ch, qui anime, entre autres, la boîte à crabots.
Cette architecture originale se révèle très efficace à allure modérée à soutenue, mais montre des lacunes dès que la conduite devient sportive ; un "trou" fait son apparition entre 110 et 125 km/h, ce qui nuit à l’agrément. C’est dommage, car le Rafale, qui dispose de quatre roues directrices toujours aussi incroyables, ne rechigne absolument pas à être brusqué. Les ingénieurs ont, en effet, travaillé sur la prise de roulis et ses voies élargies lui assurent une plus grande stabilité.
On appréciera donc plus le Rafale pour son style, son habitabilité, sa finition et sa consommation très mesurée, qui permet de rester sous les 7 l/100 km, que pour les performances de son moteur. Si le constructeur ne communique pas sur ses ambitions commerciales, il veut faire de ce Rafale un véhicule au service de l’image en Europe.
En France, il prévoit d’en écouler 60 % auprès des entreprises et 70 % en version full hybrid. Le français propose une gamme très simple, à savoir deux finitions, Techno et Esprit Alpine, facturées respectivement 45 000 et 49 000 euros.
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