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Constructeurs

Bruno Le Maire veut déplafonner le malus

Publié le 18 novembre 2019

Par Alice Thuot
3 min de lecture
Le ministre de l'Economie propose de déplafonner le malus mais aussi de décorréler les objectifs européens du poids des véhicules vendus par les constructeurs.
Bruno Le Maire, Ministre de l'Economie.

 

La fiscalité appliquée à l’automobile n’a pas fini de donner des sueurs froides aux Français et aux professionnels de l’automobile. Lors de l’émission BFM Politique de BFM - Le Parisien et sur son compte Linkedin, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’est penché sur les modalités d’application du dispositif. « Nous sommes en train de perdre la bataille du CO2 avec l'explosion des ventes des véhicules à grosse cylindrée », a-t-il souligné, en faisant sans doute référence à la puissance des véhicules. C'est parti de cette conclusion que le ministre a soumis trois propositions pour « limiter leur impact sur l’environnement. »

 

Première de ces trois propositions : déplafonner le malus automobile. Alors que la grille actuelle limite le montant maximal du malus à 10 500 euros pour les véhicules émettant 191 g/km ou plus, la nouvelle grille, applicable au 1er janvier 2020, prévoit un malus à 12 500 euros pour les modèles rejetant plus de 173 g/km.« Au-dessus, (le malus) ne progresse plus » et « je propose qu’on le déplafonne », a suggéré le Ministre de l’Economie.

 

Autre proposition, réviser la corrélation entre objectifs européens personnalisés imposés à chaque constructeur en 2021, 2025 et 2030 et le poids moyen des véhicules vendus. « Je souhaite que nous révisions cette règle et que nous ouvrions un débat […] pour voir si ces règles de CO2 qui sont indexées sur le poids des véhicules ont encore du sens aujourd’hui », a-t-il dit. Une corrélation qui permet effectivement aux constructeurs commercialisant des véhicules louds de bénéficier d'un objectif personnalisé plus souple, tandis que ceux vendant des modèles légers se doivent de respecter un objectif plus musclé.

 

Enfin, troisième piste, « comme pour le tabac ou l'alcool, informer les citoyens de l'impact environnemental de ces véhicules dans les publicités. » Le ministre a ainsi suggéré que les publicités pour l’automobile indiquent « que tel véhicule a un impact négatif sur l’environnement. »« Pourquoi on laisserait des constructeurs automobiles faire un marketing offensif sur les véhicules qui polluent le plus sans que les clients, les citoyens, soient avertis sur les risques de pollution liés à ces véhicules ?, a-t-il repris. « Je les laisse libres de faire leur publicité (…) mais informons le citoyen sur l’impact que ces véhicules ont sur l’environnement. »

 

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