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Constructeurs

BMW Série 7 et X7 : objectif rentabilité

Publié le 28 mai 2019

Par Alice Thuot
7 min de lecture
BMW poursuit son offensive dans l’univers du très haut de gamme avec deux modèles, la Série 7 sixième génération restylée, et surtout le tout nouveau SUV six ou sept places X7. Objectif de ces modèles, permettre à BMW de rester le champion de la rentabilité.

 

Comme l’an passé, BMW reste le constructeur le plus rentable au monde, avec une marge opérationnelle de près de 11,5 %. Difficle pourtant de conserver ce ratio à un tel niveau, dans un environnement pas franchement favorable à l’automobile. Contexte économique parfois difficile, guerre commerciale, Brexit, contraintes réglementaires exigeant des investissements toujours plus importants n’épargnent personne, et, à plus forte raison, les premium. BMW semble toutefois avoir plus d'un atout dans sa poche, dont un portefeuille de produits très haut de gamme. Sa construction a été entamée il y a cinq ans, via la Série 7 versions berline et limousine, ensuite rejointes par la Série 8 Coupé, sa déclinaison Cabriolet, puis le i8 Coupé et Roadster.

 

Cette famille de véhicules s’étoffe encore aujourd’hui à travers la sixième génération de la Série 7 restylée mais surtout, l’ajout d’un tout nouveau modèle, le grand SUV 6 ou 7 places, le X7. Une nouvelle carte à une gamme largement gagnante : dans le monde, les modèles estampillés X représentent pas moins de 37 % des ventes totales de BMW. Cette proportion grimpe à 45 % en France, grâce notamment au fer de lance X1. Stratégie logique pour l’Allemand donc, que de capitaliser sur cette gamme porteuse de volume en la coiffant d’un nouveau modèle, même s’il s’agit ici plutôt d’une quête de rentabilité. "Ces produits au panier moyen très élevés sont importants car profitables. Or, nous avons besoin de véhicules à profit pour investir, notamment dans les motorisations alternatives", explique Pierre-Alexandre Cornillon à la communiaction produits.

 

Plus statutaires que jamais

 

Pour ces Série 7 restylée et X7, BMW ne fait clairement pas dans la finesse, et ce n’est de toute façon pas le but. Calandre agrandie de 30 %, logo d’un centimètre supplémentaire, faces avant agressives, feux avant effilés qui se fondent sur la calandre, nervures sur le capot et sorties d’échappements chromées, sont autant d’attributs stylistiques qui ne font pas passer les modèles inaperçus. A l’intérieur, Alcantara, bois et imitation cristal sont de mise. C’est aussi sans compter les dimensions hors normes du nouveau X7 affichant une longueur de plus de 5,51 mètres, une largeur de 2 mètres et une hauteur de 1,8 mètre. Peu de constructeurs peuvent se targuer d’avoir atteint de telles mensurations, et deux d’entre eux seulement prétendent rivaliser face à ce mastodonte : Mercedes-Benz avec son GLS, Land Rover avec son Range châssis long.

 

Trop imposant diront certains ? Très statutaire répond BMW. "Ces modèles ont une vraie présence. La calandre est un des points de dessin marquant le côté statutaire de BMW et de ses modèles haut de gamme sur les Série 7 et X7, justifie la marque. Son but est de différencier les produits entre eux via ces points de design marquants."

 

Porte-drapeaux technologiques

 

Mais ces modèles s’imposent aussi comme des porte-drapeaux idéaux des technologies de la marque bavaroise. "La Série 7, à travers ses six générations, a introduit la plupart des innovations BMW", indique-t-on chez BMW. Et ce, à l’instar, rien pour que pour la dernière génération, de la clé intelligente, de la commande gestuelle, des projecteurs lasers, ou encore du stationnement autonome télécommandé et de la plupart des ADAS aujourd’hui démocratisés. De série, la berline et le SUV se dotent notamment de tout un arsenal technologique tel que l’avertisseur d’angle mort, l’avertisseur de franchissement de ligne, l’avertisseur de risque de collision avant et arrière, ou encore le système anti-collision à basse vitesse. Déjà présent sur le 5, l'assistant marche arrière migre désormais sur les Série 7 et X7.

 

Toujours de série, les deux modèles s’équipent du cockpit navigation pro, comprenant le combiné d’instrumentation numérique de 12,3’’, mais aussi de l’écran central fixe tactile incluant la fonction d’écran partagé, de 10,3 ‘’ sur la Série 7 et 12,3‘’ sur le SUV. La connectivité est assurée par le BMW Intelligent Personal Assistant, activé via la commande vocale à l’efficacité parfois aléatoire « Bonjour BMW », mais aussi par Apple CarPlay, ou le Hot Spot Wifi, le tout, proposé de série. Des équipements utiles, qui viennent s’ajouter à des options qui le sont un peu moins. Citons par exemple le sky lounge, système qui permet de transformer son toit ouvrant panoramique en verre en ciel étoilé…pour la somme de 900 euros.

 

De l’hybride au catalogue

 

Au chapitre des motorisations, la Série 7 propose un catalogue de sept motorisations, avec, en diesel, des six cylindres de 265 à 400 ch, et, en essence, de 6 à 12 cylindres de 340 à 585 ch. L’offre est complétée par un nouveau moteur hybride rechargeable essence de 394 ch, proposé, ou non, en transmission intégrale, contrairement aux thermiques tous estampillés xDrive. De son côté, le X7 propose deux motorisations essence, le 6 cylindres de 340 ch en xDrive et le 8 cylindres de 530 ch. En diesel, le choix peut se porter entre les deux 6 cylindres de 265 (xDrive) et 400 ch. Des motorisations indispensables au regard de l’envergure des modèles, qui souffrent bien évidemment de malus conséquents et parfois maximaux, sauf pour les versions entrées de gamme dont la pénalité ne dépasse pas les milliers d’euros.

 

Les modèles hybrides tirent en revanche leur épingle du jeu sur la Série 7 alliant plaisir de conduite avec sobriété, avec, lors de notre essai, une consommation de 7,1 l/100 affichée et un grammage de CO2 pointant entre 48 et 52 g/km. Le plus gros des ventes, pour les deux modèles, devrait de toute façon être représenté par les entreprises, qui, compte tenu du type de véhicules et des conducteurs associés, seront peu regardants sur le montant du malus et de la TVS, mais aussi sur le prix. Comptez ainsi un ticket d’entrée de 101 900 euros pour la Série 7 en diesel 275 ch, et 94 400 euros pour le X7 de 265 ch en diesel.

 

Le plus gros des ventes hors Europe

 

Autre précision utile, BMW ne compte pas réaliser le plus gros des ventes de ces deux modèles sur le Vieux Continent et encore moins en France. A titre d’exemple, l’année dernière, seulement 450 unités de la Série 7 ont trouvé preneurs, dont près de 90 % en version berline. La moitié des ventes mondiales a été réalisée en Asie, dont la Chine, (41 %) et près de 20 % aux Etats-Unis. La proportion devrait être en revanche davantage européenne pour les ventes de X7, la Chine étant moins friande de ce type de véhicule. BMW annonce qu’environ 40 % des ventes annuelles de ce modèle seront réalisées en Europe Moyen-Orient, 40 autres pourcents aux Etats-Unis et le reste en Asie.

 

 

Crédit : Thomas Cortesi

 

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