BMW Série 1 : Cinq portes à la Une !
...qui, sans être de mauvaises voitures, ne laisseront pas un souvenir impérissable, le constructeur munichois débarque sur le segment des compactes Premium avec d'autres arguments et d'autres ambitions. Autant le dire tout de suite, la Série 1 est la nouveauté de ce segment même si la quasi-totalité de ses concurrentes ont fait peau neuve, telles la Classe A, l'Audi A3 Sportback ou encore l'Alfa 147. La bataille commerciale du dernier trimestre va être rude ! Pour BMW, l'arrivée de la Série 1 est un nouveau défi. Un défi de volume, puisque le constructeur espère produire dans l'usine de Regensburg pas moins de 37 900 unités en 2004 et de 132 800 en 2005. Des objectifs mondiaux ambitieux, comme ceux réservés à la France. En effet, BMW France compte immatriculer 4 000 Série 1 dès cette année et 12 000 en 2005. "La Série 1 devrait représenter 20 % de nos ventes, souligne Didier Maitret, le président de la marque, tout en précisant "qu'elle pourra peut-être prendre 10 à 15 % à la Série 3". Un phénomène qui ne l'inquiète toutefois pas car il s'est déjà produit entre la Série 7 et la Série 5, et le président avoue que "cela reste rentable car les clients compensent avec de nombreuses options".
Faire découvrir l'univers BMW
Les volumes sont donc importants pour BMW, mais pas au point de lui faire sacrifier ses traditions et sa philosophie. Trait caractéristique d'une BMW, la Série 1 reste une propulsion, la seule du segment. Un choix dicté par la sécurité et surtout par le plaisir de conduire que procure cette architecture, selon le constructeur. Une spécificité qui, d'ailleurs, ne manquera pas d'être malmenée par les vendeurs concurrents. Mais BMW a pensé à tout : l'ensemble de sa force de vente dispose d'un petit film démontrant aux clients sceptiques, avant le galop d'essai, les avantages des roues arrière motrices. Un essai particulièrement important, comme le souligne Eric Arnaud, chef de groupe à la concession BMW de Mérignac, en Gironde, dans l'entretien ci-dessous. En effet, selon Didier Maitret, avec l'arrivée de la Série 1, BMW va toucher une nouvelle clientèle, plus jeune et plus féminine, à qui il faudra faire découvrir l'univers de la marque.
Une fois de plus, le style est tranchant et ne laisse pas indifférent. Chris Bangle, qui ne semble plus créer de polémique à chaque coup de crayon, a fait de la Série 1 une vraie BMW. On retrouve des lignes tendues, un peu à l'image du Z4, où la lumière vient jouer avec l'acier. Une fois à bord, les habitués de la marque se repéreront vite. Quant aux novices, ils apprécieront l'homogénéité de l'ensemble, sa finition, sa simplicité et sa praticité - en témoigne le simple bouton Start pour démarrer. Ce dernier pressé, les quatre mécaniques disponibles au lancement donneront des sensations vraiment différentes, avec toutefois un dénominateur commun : le châssis, qui attend sans trembler un 6 cylindres prévu pour 2006 tant il est efficace. C'est d'ailleurs de bon augure pour la suite de l'actualité produit de BMW puisque la future Série 3, sur le marché fin 2005, reprendra en grande partie les trains roulants de la Série 1. Mais, pour l'heure, revenons aux 4 cylindres qui animent cette dernière. Avec ses 115 ch, la 116i se montre volontaire, mais affiche vite sa vocation plutôt urbaine. Avec la 120i et son 2 l de 150 ch, ce n'est plus la même musique. Le plaisir de conduire, sans cesse mis en avant par le conducteur, reprend enfin du sens. Restent les deux moteurs Diesel qui écraseront le mix français. Avec la 118d, équipée du 2 l déjà présent sous le capot de la Série 3, la petite BMW sera l'arme idéale pour conquérir les entreprises et les flottes, secteur où le constructeur souhaite aujourd'hui gagner du terrain. Toutefois, pour le reste du marché, qui ne jauge pas une voiture à son simple coût d'utilisation, la 118d représente un bon compromis. Reste la 120d. S'il s'agit toujours du 2 l, sa puissance est passée à 163 ch ! Avec cette cavalerie, elle est tout simplement, sur le papier, le Diesel le plus puissant de sa catégorie et de la gamme. Mais des évolutions sont à attendre, et Didier Maitret compte même demander à Munich une M1. Pourquoi pas avec la version 3 portes de la Série 1 ?
Christophe Jaussaud
Questions àEric Arnaud, Chef de groupe à la concession BMW Bayern Automobiles de Mérignac, en Gironde "Nous devons faire découvrir l'univers BMW" Journal de l'Automobile. La Série 1 était-elle très attendue par le réseau ? JA. Vous, vendeurs, quels atouts mettez-vous en avant par rapport à la nouvelle Audi A3 Sportback et à la nouvelle Classe A notamment ? JA. Le réseau BMW est toujours présenté comme l'un des plus rentables. Avec le volume de la Série 1, l'écart va-t-il encore se creuser avec les autres réseaux ? |
FOCUSQuid de la Compact ? Avec l'arrivée de la Série 1, quid de la Série 3 Compact ? Va-t-elle disparaître du catalogue ? "Pas immédiatement, indique Didier Maitret, le président de BMW France, elle demeurera car sa production peut être assurée sans difficulté sur les mêmes chaînes que la Série 1. Toutefois, pour la France, nous avons fixé un seuil, 100 commandes/mois, en dessous duquel nous stopperons l'importation de ce modèle." Le président a également précisé, logiquement, qu'il n'y aurait pas de remplaçante pour la Compact avec la nouvelle génération de Série 3. Donc, fin 2005, la Compact fera définitivement ses adieux. |
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