S'abonner
Constructeurs

BMW renforce son offre Connected Drive

Publié le 6 mai 2015

Par Alexandre Guillet
6 min de lecture
Accenture vient ainsi d’achever la mise au point et le déploiement d’une plate-forme flexible d’aide au fonctionnement de Connected Drive, l’offre de services pour véhicules connectés du groupe BMW.
Marc Méchaï, directeur exécutif en charge de l’automobile chez Accenture.

“Nous avons été sélectionnés à l’issue d’un appel d’offres pour accompagner BMW dans la définition d’une nouvelle plate-forme de gestion des clients finaux on-line et on-board. Il s’agit d’une plate-forme opérationnelle de type “front” qui gère la relation clients. Nous sommes donc dans un rôle de consulting et d’intégrateur”, indique en préambule Marc Méchaï, directeur exécutif en charge de l’automobile chez Accenture. Plus prosaïquement, contrairement à un système facilement connectable, BMW a opté pour un système déporté dans le véhicule, ce qui induit une double problématique de connectivité et de sécurité, notamment par rapport aux données. Cette nouvelle plate-forme d’intégration opérationnelle permet donc pour la première fois aux clients d’acheter leurs services et leurs applications auprès du groupe BMW depuis leur véhicule ou par le biais d’un portail. “Le véritable avantage pour les utilisateurs réside dans l’accès direct aux commandes d’applications, en temps réel. En outre, le projet que nous avons déployé pour BMW renvoie à ce que nous réalisons avec Visa et offre la possibilité de pouvoir payer en ligne depuis son véhicule. On touche donc à l’enjeu névralgique de la consommation on-board et loin de faire doublon avec les fonctions du smartphone, cela ouvre de nombreux autres horizons”, met en perspective Marc Méchaï.

Consommation on-board, maintenance prédictive, offres commerciales sur-mesure, réduction des coûts de garantie… les enjeux sont multiples et considérables.

Le lancement de cette nouvelle offre concerne 36 marchés sur une période échelonnée sur 24 mois. Déjà opérationnelle en Allemagne, en Belgique et au Luxembourg, les Etats-Unis, le Canada et la Chine vont bientôt suivre. Les deux tiers de la flotte mondiale du groupe BMW seront donc prochainement équipés de ce dispositif. Questionné sur la pertinence de cette offre par rapport à l’âge moyen des acheteurs de BMW, Marc Méchaï rétorque que ce n’est pas un problème : “Tout d’abord, l’âge moyen des clients BMW varie selon les marchés et le marché chinois est à cet égard éloquent. Par ailleurs, nous avons affaire à un projet global qui englobe aussi des modèles comme la Série 1, la Série 2 Active Tourer ou les Mini, donc une clientèle très demandeuse de technologies. En outre, les choses évoluent très rapidement, gardez l’exemple de l’adoption du téléphone portable en tête. Enfin, cela ouvre de nouvelles perspectives, notamment pour le pay as you drive”. Marc Méchaï souligne aussi que s’il y a actuellement un phénomène de convergence entre les différents constructeurs dans le domaine de la connectivité, BMW a une petite longueur d’avance qu’il est important de conserver. D’autant plus que cela dégage de nouveaux horizons comme l’exploitation des données au service de la maintenance prédictive, la mise en place d’offres commerciales, y compris en push, strictement adaptées aux besoins des clients et plus en amont, une amélioration de la qualité des véhicules et une réduction des coûts de garantie par le biais de l’utilisation du Big Data. A plus long terme, le défi de la voiture autonome se présente aussi et BMW travaille d’ores et déjà sur le sujet (voir l’entretien de Norbert Reithofer), par exemple en Chine aux côtés de Baidu. Et Marc Méchaï de conclure en soulevant une question ô combien sensible : “Pour les constructeurs, ce type d’offre ouvre un accès direct au client ! C’est très disruptif dans l’automobile, un secteur habitué à un rapport vertical avec les clients. En clair, la distribution n’est plus le filtre pour la connaissance clients des constructeurs. La distribution n’est plus un passage obligé et elle est donc de facto remise en question”.

--------
FOCUS - BMW à la conquête de la classe moyenne en Chine

Depuis Shanghai, Karsten Engel, directeur de BMW China, a annoncé la production locale de trois nouveaux modèles pour élargir le spectre de la clientèle de BMW en Chine. Il a donné quelques précisions sur les nouveaux modèles qui feront leur entrée sur le marché chinois. Il s’agit de la Série2 Active Tourer, d’une berline positionnée sous la Série3 et d’une version adaptée du X3.
Ces modèles seront produits sur le site de Tiexi (Shenyang), qui fabrique déjà le X1 et la Série3, y compris en version longue. Tiexi fonctionne avec Dabong dans le réseau de production de BMW dans cette zone et l’unité va ainsi voir sa capacité de production annuelle passer de 300 000 à 400 000 unités d’ici 2017.
Dès l’an prochain, Tiexi gagnera aussi une ligne de production de moteurs, le 4 cylindres 2.0 l TwinPower turbo essence et le 3 cylindres 1.5 l qui a déjà fait ses preuves sur plusieurs modèles du groupe.

Cette opération d’envergure vise à offrir à BMW des perspectives de développement auprès de nouvelles clientèles. “La version longue de la Série5 reste notre best-seller en Chine, le modèle représentant près d’un tiers de nos ventes, mais nous voyons actuellement émerger une nouvelle clientèle qui n’a pas de chauffeur et qui génère donc de nouvelles demandes”, a expliqué Karsten Engel lors du salon de Shanghai.

----------
FOCUS - La french touch de BMW selon la Fiev

Pour développer sa large empreinte économique et ses activités sur le territoire français, BMW Group et la FIEV ont organisé, en étroite concertation avec le ministère français de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, le premier “French Supplier Tech Day” à Munich, en septembre dernier. Dix-huit équipementiers et fournisseurs de la filière automobile française ont pu ainsi présenter leurs solutions innovantes pour répondre aux attentes du constructeur en termes d’excellence technologique, au travers de stands d’exposition et de rendez-vous personnalisés avec les équipes de R&D et des Achats.

A l’issue de cette opération, le Dr Klaus Draeger, membre du Directoire de BMW AG en charge des achats, a souhaité, avec l’aide de la FIEV, associer les équipementiers et fournisseurs français à la démarche du groupe visant à améliorer la dernière version de la MINI (F56), grâce à des solutions innovantes en matière de poids et de coût. L’atelier MINI, qui a été organisé au centre de formation de BMW en région parisienne, en janvier 2015, a permis à dix entreprises françaises sélectionnées par BMW d’avoir accès à l’ensemble des composants du véhicule “écorché” pour l’occasion, et d’échanger sur des éléments techniques avec l’équipe de BMW dédiée à ce projet. Près de 80 propositions techniques relatives notamment aux pièces de caisse en blanc, aux organes de sécurité et aux pièces d’aspect ont été adressées au groupe, qui étudie actuellement la faisabilité d’une mise en œuvre de ces solutions. A ce jour, sept solutions ont d’ores et déjà été retenues et vingt-deux autres sont à l’étude.
 

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle