BMW perturbé par le cycle WLTP
"BMW s’attend toujours à ce que 2018 soit une année difficile." C’est ce qu'a déclaré en préambule le constructeur, qui annonce mettre à jour ses prévisions pour l’exercice en cours. En cause notamment : le cycle WLTP. "La transition vers le nouveau cycle WLTP à l’échelle de l’industrie a entraîné des distorsions importantes dans l’approvisionnement sur plusieurs marchés européens, et une concurrence intense et inattendue." En clair : l’Allemand, fait référence aux marques automobiles qui, en prévision de modèles non conformes à Euro 6c et aux exigences du cycle WLTP, ont soit joué sur les immatriculations tactiques, soit accordé d’importants rabais.
Ce que BMW se refuse de faire : "Le groupe BMW réagit à cette concurrence accrue et réduit sa planification des volumes pour se concentrer sur la qualité des résultats." Les ventes en France durant l’été ont confirmé la stratégie de l’Allemand : les deux marques du groupe ont été quasiment les seules à avoir vu leurs immatriculations reculer ou croître à un rythme normal en juillet (+3,3 % pour BMW, -26,5 % pour Mini), ainsi qu’en août (+8,1 % pour BMW et +12,5 % pour Mini). Alors que, parallèlement, le marché français du VP neuf s’est envolé de près de 19 % en juillet et 40 % en août.
Rappels et guerre commerciale
Autre vent contraire mis en lumière par le groupe BMW : les provisions plus élevées pour la couverture des garanties suite au rappel ordonné en août par le groupe et 323 700 véhicules en Europe présenteraient un risque d’incendie du moteur. S’ajoute un troisième paramètre, les confits commerciaux internationaux qui "créent une incertitude plus grande sur le marché", explique BMW. Le groupe souligne aussi les investissements supplémentaires dans le domaine de la mobilité du futur, de l’ordre d’un milliard d’euros, et des pertes dues aux variations défavorables des taux de change, pour un coût supplémentaire 3 à 5 millions par rapport à 2017.
Conséquence, après des performances record en 2017, BMW annonce des ventes annuelles en légère baisse contre une petite hausse initialement prévue. Et les résultats financiers devraient en pâtir. Le chiffre d'affaires, auparavant prévu en modeste progression, devrait afficher un léger recul tandis que le bénéfice imposable annuel du groupe a été également revu à la baisse par rapport à 2017, contre une prévision stable auparavant. La marge opérationnelle devrait se limiter à 7 % contre les 8 à 10 % prévus.
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