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Constructeurs

BMW et Daimler, principales victimes de la guerre commerciale sino-américaine

Publié le 6 avril 2018

Par Alice Thuot
3 min de lecture
Le bras de fer sino-américain déclenché à coups de mesures protectionnistes pourrait bien coûter cher à deux constructeurs allemands, BMW et Daimler, bien implantés industriellement aux États-Unis.

 

Les mesures protectionnistes prises par les Etats-unis et la Chine pourraient bien faire des dégâts jusque dans les entreprises européennes, et plus particulièrement chez les constructeurs allemands. Petit récapitulatif des passes d'armes entre les deux puissances : alors que Donald Trump menaçait il y a quelques semaines de taxer l’aluminium et l’acier importés d'Europe, le président des Etats-Unis semble avoir changé de cible. Et envisage désormais de taxer à l’importation près de 1 300 produits chinois.

 

La riposte de la Chine ne s’est pas fait attendre avec la mise en place de potentiels droits de douane sur 106 produits américains, dont l’automobile. Ce qui ne serait pas sans conséquences sur l’activité des constructeurs. En effet, en 2017, la Chine a importé 280 000 véhicules des Etats-Unis, soit 26 % de la valeur du marché automobile chinois. Les Américains se sont imposés comme le deuxième plus grand fournisseur de véhicules en Chine, derrière le Japon et devant l’Allemagne.

 

Le prix des SUV renchérit de 20 % environ

 

Selon les gestionnaire d’actifs AllianceBernstein, ce sont avant tout les Allemands, et plus particulièrement BMW et Daimler, qui seraient les plus pénalisés par cette mesure, bien plus que les marques américaines. La raison : les deux constructeurs sont les plus gros producteurs de véhicules aux Etats-Unis à destination de la Chine. En 2018, BMW devrait importer en Chine environ 89 000 véhicules fabriqués aux Etats-Unis, un volume de 65 000 pour Daimler, principalement des SUV, selon les projections du cabinet IHS. Le prix de ces modèles pourrait bondir d’environ 20 % si les droits de douanes passaient de 25 à 50 %, comme l’envisage la Chine. En revanche, Volkswagen, troisième groupe allemand, ne produit quasiment pas en Chine, et n’est donc pas concerné par ses entraves. Tout comme les autres constructeurs présents industriellement aux Etats-Unis et qui devraient exporter vers la Chine moins de 10 000 véhicules par an, toujours selon IHS.

 

15 % des modèles Tesla exportés vers le Chine

 

Autre constructeur logiquement exposé, Tesla et son usine de production basée à Fremont aux Etats-Unis. L’Américain devrait exporter plus de 15 % de ses Model S et X vers le Chine en 2018. Rien pour le moment n’est toutefois gravé dans le marbre, les annonces se succédant. En réaction à cette liste de 106 produits américains frappés d’une taxe douanière supplémentaire de 25 %, Donald Trump a menacé d’imposer 100 milliards de dollars de nouvelles taxes douanières sur les importations chinoises. (Avec AFP)

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