Avenir incertain pour Lotus

Elan, Elise, Elite, Esprit, Eterne, voilà les cinq concepts qu'avait présentés Lotus lors du Mondial de Paris en 2010. Dany Bahar, alors le P-dg du groupe, en avait même dévoilé les motorisations, une estimation du prix et les dates de commercialisation.

Dès le printemps 2013, l'Esprit devait débarquer, suivie de l'Elan au deuxième semestre. Au printemps 2014, ce serait le tour de l'Elite, avant le bouquet final en 2015 avec l'arrivée de l'Elise et l'Eterne. Et toutes ces voitures, à l'exception de l'Elise, qui cacherait un 4 cylindres turbo, seraient propulsées par un V6 4l ou un V8 5l maison. Le projet semblait vraiment "carré" !

Mais depuis ce grand retour annoncé, l'actualité de la marque a été ailleurs. En effet, Lotus a changé de mains en février 2012. Elle demeure dans la galaxie du Malaisien Proton, mais ce dernier est devenu la propriété de DRB-Hicom, un groupe d'investisseurs qui a racheté les 42,7% de l'Etat malaisien dans Proton. Et depuis cette date, l'avenir de Lotus s'est assombri.

Le nouveau propriétaire a remercié Dany Bahar et annoncé l'arrêt du programme que ce dernier avait présenté lors du Mondial de Paris en 2010. Aujourd'hui, il semble que le groupe Lotus plc, lourdement endetté, ait choisi la voie de la restructuration, puisque nos confrères britanniques d'Autocar ont indiqué qu'il allait être placé en liquidation. Le groupe compte trois sociétés que sont Lotus Cars, Lotus Motorsport et Lotus Engineering.

Précisons que toute cette procédure n'affecte en rien l'écurie de Formule 1 Lotus, propriété de Genii Capital, qui vient par ailleurs de bien débuter la saison 2013 avec la victoire de Kimi Raikkonen lors de la manche inaugurale en Australie.

Cependant, quelles que soient les difficultés rencontrées par Lotus, il n'est pas envisageable que la marque créée par Colin Chapman en 1952 disparaisse du paysage automobile. Son fameux "light is right" n'a jamais était aussi juste. Et le luxe et les voitures de sport ayant de plus le vent en poupe à l'échelle mondiale, parions que cette légende y a sa place.