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Constructeurs

Automobile : la crise joue le rôle d'accélérateur de tendances

Publié le 15 décembre 2020

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Alors que la pression sociétale se fait de plus en plus forte contre l'automobile, 60 % des Français estiment cependant qu'ils ne pourraient se passer de voiture, selon l'Observatoire de l'Automobile Cetelem.
L'étude réalisée par l'Observatoire Cetelem de l'Automobile montre que 1 personne sur 2 juge la place de la voiture trop importante dans le monde actuel.

 

 

En 2020, le marché automobile mondial va subir un effondrement de 17 % avec 76 millions de véhicules vendus, soit 20 millions de moins que le volume atteint en 2017, qui constituait un record. Pour la France, la chute est même plus importante puisque l’année 2020 devrait se terminer sur un fort recul de 28 % à 1,6 million de véhicules immatriculés. "En fait nous allons revenir environ 50 ans en arrière, avec un niveau de ventes comparable à celui lorsqu’au débit des années 70", annonce Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem de l’Automobile.

 

Si une reprise est envisagée dès 2021, avec en France notamment un marché de 1,9 million de véhicules (+19 % par rapport à 2020), il faudra cependant patienter jusqu’en 2023 pour retrouver un niveau d’avant-crise. D’autant que le taux d’achat des ménages ne cesse de baisser. En 2020, ce dernier atteint 2,5 %, contre 3,3 % en 2019 mais surtout 6 % en 2009.

 

Mais surtout la plus grosse évolution repose sur le mix énergétique des véhicules neufs. "Nous avons assisté à une très forte hausse du volume des véhicules électrifiés qui représentent environ 300 000 unités en France cette année. Tout le monde a été surpris par la hausse de ces ventes. Tout le monde s’attendait à un sursaut mais celui-ci est supérieur aux anticipations et cette hausse s’est faite au détriment des motorisations diesel et essence. Les lignes bougent", poursuit Flavien Neuvy.

 

En parallèle de ces prévisions de marché, l’Observatoire de l’Automobile Cetelem a également interrogé près de 10 000 personnes dans 15 pays par le biais de l’institut Harris Interactive. Il en ressort que l’électrification des ventes va s’accélérer. Plus de trois personnes interrogées sur 4 considèrent que la voiture électrique représente l’avenir et 17 % des acheteurs potentiels en 2021 pensent franchir le pas.

 

 La pression est donc de plus en plus forte sur la voiture et notamment les motorisations thermiques. Près de 72 % des personnes interrogées dans le monde estiment que les critiques concernant l’automobile sont justifiées. En France, ce pourcentage s’élève à 60 %. Mais 6 Français sur 10 ne se voient pas cependant vivre sans voiture. "En 2017, c’était 8 personnes sur 10 qui estimaient ne pas pouvoir vivre sans voiture. La pression sociétale et réglementaire se diffusent auprès des citoyens. La relation de l’automobiliste avec sa voiture se banalise et devient utilitariste", remarque Flavien Neuvy. Il est vrai que 50 % des personnes interrogées ne sont pas intéressées par la voiture.

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