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Constructeurs

Audacieuse Citroën DS5

Publié le 6 décembre 2011

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
Avec l’arrivée de la DS5, Citroën compte définitivement s’installer dans l’univers Premium. Et pas seulement en Europe. Sa ligne, bien que clivante, demeure un atout, comme sa version HYbrid4.

La boucle est bouclée ! Enfin la première. En effet, les trois premiers modèles de la ligne DS, annoncée début 2009, sont sur nos routes. Mais Frédéric Banzet, le patron de Citroën, a d’ores et déjà révélé que trois nouvelles DS viendront étoffer cette ligne distinctive. “Ce n’est pas les idées qui manquent, a témoigné Vincent Besson, directeur produits chez PSA, mais le plus dur est de les sélectionner, et surtout d’en abandonner certaines.” Une chose est sûre, le concept Sport Lounge, présenté en 2005 à Francfort, ne l’a pas été puisque la DS5 se cachait sous ses traits. Six ans plus tard, elle est aujourd’hui le fer de lance de la marque dans l’univers des berlines Premium. Avec 40 000 ventes envisagées en 2012 sur notre continent, dont 12 000 en France, l’objectif peut paraître ambitieux pour la marque française, mais loin d’être irréaliste vu le potentiel de ce marché et les ventes des incontournables allemandes qui oscillent entre 150 000 et 200 000 unités par an en Europe. L’audace Citroën veut donc s’installer sans “singer les Premium allemands, explique Vincent Besson, nous avons voulu une création unique à la marque”. Et force est de constater que, jusqu’ici, les DS3 et DS4 semblent y être parvenues.

Bientôt des DS Store et des DS World

Le luxe à la française semble donc avoir trouvé une incarnation dans l’automobile. Ce sera un apport précieux à l’exportation, notamment en Chine. Car Citroën compte également écouler près de 40 000 unités de sa berline dans l’empire du Milieu. Elle y sera d’ailleurs commercialisée dès 2012, comme en Russie ou en Amérique du Sud, avant d’y être produite à partir de mi-2013 dans le cadre de la coentreprise avec Changan. Citroën a ainsi relevé de nombreux défis pour industrialiser cette “haute couture française”. Au-delà du produit DS, le constructeur va également développer un quasi-réseau pour cette ligne distinctive. En effet, des DS Store et des DS World vont fleurir dans les mois et années à venir. Si les DS World seront des Flagship dans les grandes métropoles de la planète, les DS Store pourront être considérés comme des points de vente à part entière. Pragmatisme oblige, ils seront établis en fonction du potentiel de la zone. Mais revenons à la DS5.

La première Citroën produite à Sochaux

Après un premier contact peu convaincant - les photos ne lui rendent vraiment pas grâce -, voir la DS5 évoluer dans la circulation change complètement la perception que l’on peut en avoir. Celle que l’on imagine volontiers comme une grosse berline, à la frontière de l’Ovni roulant, se montre finalement assez compacte avec ses 4,53 mètres. Mais, surtout, sa personnalité donne ici sa pleine mesure. Forcément clivante, puisque la dernière des DS, comme celles qui l’ont précédée, résulte de partis pris clairement assumés. Et celle-ci pousse sans doute encore plus loin, avec notamment cette crosse d’aluminium qui va du pilier avant jusqu’aux optiques et son intérieur typé aviation. Un habitacle pour qui la marque, bien que voulant une certaine “french touch”, a su prendre le meilleur chez nos voisins avec, par exemple, un cuir de Bavière pour les sièges ou du métal venant du Pays de Galles pour ses inserts intérieurs. Une multitude de défis pour les fournisseurs, mais aussi pour les employés de l’usine de Sochaux qui assemblent pour la première fois une Citroën.

Les miracles de la fée électricité

Après plus de 3 millions de kilomètres de tests, la DS5 est donc sur nos routes, reposant sur la plate-forme 2 du groupe, avec un empattement plus long et des voies avant et arrière élargies. Afin de tenir les promesses de dynamisme, les ingénieurs ont également revu les ressorts et les barres antiroulis. Pour la version 1.6 THP 200 ch, Citroën a choisi une suspension encore plus basse. Au final, la DS5 distille un vrai plaisir de conduite, malgré une direction avare en informations, mais pas de quoi faire trembler la concurrence. En revanche, la DS5 prend une longueur d’avance dans sa version hybride Diesel. Mariant le 2.0 HDI de 163 ch à un moteur électrique de 37 ch, comme le Peugeot 3008, elle prend alors une autre dimension. Grâce à ce groupe motopropulseur, la DS5 peut permettre d’économiser jusqu’à 35 % de carburant en ville. Durant notre galop d’essai, pas seulement urbain, nous avons même été en propulsion électrique durant plus de 50 % du temps. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, l’aide du moteur électrique transforme la boîte manuelle pilotée. En effet, grâce à l’appui de l’électricité qui prend le relais pendant le changement de rapports, elle gomme tous ses à-coups pour la rendre agréable. Mais cette version hybride, qui compte également un Stop & Start reposant sur un alterno-démarreur de 8 kW, peut en faire encore plus avec ses 4 modes de fonctionnement : Auto, Sport, ZEV et 4WD. La DS5 HYbrid4 avec ses 99 g de CO2/km est sans doute la meilleure ambassadrice du modèle, mais il y a fort à parier que le e-HDi 112, avec ses 114 g/km, et le HDi 160, avec ses 129 g/km, soient les plus diffusées dans notre pays.

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La DS5 en bref

Date de lancement : 26 novembre 2011
Segment de marché : Berline Premium
Objectifs de vente 2011 : 40 000 en Europe dont 12 000 en France
Principales concurrentes de la DS5 HDi 160 sport Chic 37 600 € :
Volvo S60 D3 163 Summum : 35 000 € ;
Mercedes C 220 CDi BE 170 Elegance ou Avangarde : 37 900 € ;
BMW 320d ED 163 Modern ou Sport : 39 550 €
Prix :
de 29 900 à 37 700 € - Essence
de 29 300 à 39 000 € - Diesel
43 950 € -  HYbrid4

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