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Constructeurs

Astra Sports Tourer, un défi plus européen que français

Publié le 15 décembre 2010

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
Après le lancement névralgique de l’Astra, dont le rythme de commandes est plutôt soutenu, Opel s’apprête à commercialiser la version Sports Tourer de son modèle. Si le potentiel du véhicule est très limité en France, il en va tout autrement en Europe où l’ambition de 60 000 ventes peut être avancée. Face à une concurrence fournie, Opel mise fortement sur les flottes pour atteindre ses objectifs.
Conçue et développée à Rüsselsheim, l’Astra Sports Tourer sera produite au Royaume-Uni sur le site d’Ellesmere Port.

Rappelant que les versions break, ou wagon, sont historiquement issues des VUL, Susanne Wegerhoff, vice-présidente de la communication d’Opel, cherche précisément à inscrire la nouvelle Astra Sports Tourer dans une longue saga de la marque : 10e génération d’Astra d’une part, et d’autre part, succès de l’Opel Kadett A Caravan dès 1963, dont la version wagon représentait déjà 25 % des ventes, puis de l’Ascona Voyage de 1970, premier break à la mode “life style” comme on peut l’entendre aujourd’hui. Cependant, la nouvelle Astra Sports Tourer doit aussi donner un nouvel élan à la marque sur le segment des breaks compacts, dans la lignée de l’orientation initiée avec l’Insignia Sports Tourer. Le design se veut donc dynamique, à l’image du traitement des surfaces vitrées latérales ou de la reprise du motif de la virgule, même s’il est bien ardu de se différencier sur un segment où le référentiel dicte des volumes et des équilibres dont on ne saurait s’émanciper sans péril. Dans ce domaine, l’audace se retrouve plutôt dans l’habitacle avec notamment un travail intéressant sur la perception d’enveloppement des passagers et sur la capacité du coffre (jusqu’à 1 550 litres). Sans oublier le système FlexFold des sièges arrière qui permet de replier les dossiers en appuyant simplement sur un bouton, un argument d’ordinaire réservé aux segments supérieurs. “Le modèle bénéficie aussi du système modulable de rangement FlexOrganizer et les porte-vélos FlexFix ainsi que les équipements d’attelage seront aussi proposés”, ajoute Ulrich Pfeffer, directeur de la ligne des véhicules Astra.

Poursuite du downsizing

Au chapitre des motorisations, Opel opte pour un spectre large, articulé autour de quatre moteurs Diesel et de cinq blocs essence (seulement deux pour le marché français). La gamme Diesel (1,3, 1,7 et 2,0 litres) devrait logiquement représenter 80 % des ventes et dès le début de l’exercice 2011, le système Start/Stop, déjà proposé sur l’Agila, sera disponible sur la version 1,3 CDTI, pour des émissions de CO2 contenues à 109 g/km et une consommation de 4,1 l/100 km en cycle mixte. A l’image de ses concurrents, la marque poursuit simultanément sa stratégie de downsizing en remplaçant le bloc essence atmosphérique 1,8 l par un nouveau moteur 1,4 l turbo qui engendre une réduction de la consommation de l’ordre de 15 %, soit 6,1 l/100 km en cycle mixte. Mathias Reinartz, responsable powertrain, précise en outre que l’Astra Sports Tourer bénéficie du système de suspension adaptatif, baptisé FlexRide, offrant un choix en triptyque (Standard, Tour et Sport) de modes de conduite. C’est d’ailleurs presque essentiellement sous l’angle des équipements que l’argumentaire de vente peut tenter de différencier le modèle face à la concurrence, notamment grâce à deux options : le système d’éclairage adaptatif AFL+ de troisième génération et le module sécuritaire Opel Eye. Le choix des niveaux de finitions reste cependant très lisible, avec “Enjoy” ou “Cosmos”, ce dernier devant représenter environ 60 % des ventes.

Un objectif de 2 500 ventes pour la France

Si l’Astra Sports Tourer joue donc une partition homogène, ses perspectives commerciales demeurent toutefois limitées sur le marché français où elle sera disponible dès janvier 2011. Les équipes d’Yves Pasquier-Desvignes, président d’Opel France, tablent en effet sur 2 500 immatriculations, l’essentiel du mix devant être réalisé via la version 1,7 CDTI de 110 ch pour un prix moyen facial d’environ 25 000 €. Le véhicule s’avère en revanche important pour la marque à l’échelle européenne, car la variation break représente traditionnellement 25 % des ventes d’Astra, une moyenne supérieure à celle du segment qui s’établit à 17 %. Selon les prévisions d’IHS Global Insight, Opel devrait vendre environ 250 000 Astra en 2011. Sur cette base, on peut en déduire que la marque compte distribuer environ 60 000 Sports Tourer, principalement en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie. La clientèle “flottes” devrait peser lourd dans la balance, à hauteur de 55 % des ventes en Europe, avec un pic à 60 % en Allemagne. Par conséquent, le TCO était en tête de liste des priorités des équipes de développement et la marque assure se situer 300 € plus bas que la moyenne du segment.

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L’Astra Sport Tourer en bref

Date de lancement : janvier 2011
Segment de marché : breaks compacts
Objectif : 2 500
Principales concurrentes de l’Astra SportsTourer 1,7 CDTI 110FAP 23 750 € :
Kia Cee’d SW 1.6 CRDi115 FAP : 22 390 €,
Peugeot 308 SW 1.6 HDi112 FAP : 24 650 €,
Renault Megane Estate 1.5 dCi110 FAP Express : 23 650 €,
Volkswagen Golf SW 1.6 TDI105 FAP Confortline : 24 710 €
Prix : de 18 950 à 26 650 € - Essence/Diesel

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