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Constructeurs

Alstom entre au capital d’EasyMile

Publié le 19 janvier 2017

Par Vincent Burgat
2 min de lecture
Alstom investit 14 millions d’euros dans le fabricant de navettes autonomes EasyMile, et acquiert ainsi une participation minoritaire et un accès au siège du conseil d’administration de la PME toulousaine.

 

Le constructeur ferroviaire Alstom siège désormais au conseil d’administration d’EasyMile, start-up qui développe une navette autonome et électrique destinée au créneau du dernier kilomètre. Le groupe français a annoncé ce jeudi 19 janvier avoir investi 14 millions d’euros dans la start-up, en parallèle d’un accord de partenariat commercial ayant pour but "d’unir leurs forces pour proposer des solutions intégrées destinées au transport urbain".

 

EasyMile, fondée en 2014 et comptant une soixantaine de salariés, possède déjà des bureaux à Singapour et à Denver. Avec ces fonds, la start-up pourra poursuivre son développement en R&D, mais aussi bénéficier de la force de frappe commerciale d’Alstom et de ses implantations dans le monde entier. Le constructeur ferroviaire voit, lui, un moyen d’élargir "ses connaissances dans les technologies sans conducteur", a déclaré Bruno Marguet, directeur Stratégie chez Alstom.

Pour mémoire, son P-dg Henri Poupart-Lafarge avait souligné en juin 2016 l’intérêt du groupe pour les mobilités intelligentes : "Le fait que l’automobile devienne partagée permettra plus de fluidité et d’atténuer l’inconvénient du train qui est la rupture de charge ainsi que la petitesse de son réseau. Vous descendrez du train et une voiture autonome vous attend devant la gare."

 

C’est donc une course à distance que se livrent les deux concurrents EasyMile et Navya, qui levait en octobre dernier la somme de 30 millions d'euros auprès de Valeo et Keolis notamment. La navette de ce dernier est actuellement expériementée à Lyon et achève des essais d'implémentation à Las Vegas. A Paris, EasyMile a effectué des tests de circulation le 26 septembre 2016, en accord avec la RATP et la Ville de Paris, pour une véritable expérimentation dès fin janvier 2017.

 

"Depuis avril 2015, l’EZ10 (la navette d’EasyMile) a été déployée sur plus de cinquante sites dans quatorze pays d’Asie, en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Europe", révèle Alstom, qui compte permettre à la start-up de rattraper un léger retard de développement sur son concurrent lyonnais.

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