Akio Toyoda voit le ralentissement des BRICS se confirmer cette année
S'exprimant au nom du Jama (Association des constructeurs d'automobiles japonais), Akio Toyoda, par ailleurs président du groupe Toyota, s'est montré extrêmement prudent par rapport à d'éventuelles prévisions pour l'exercice calendaire qui vient de s'ouvrir (sachant que l'année fiscale des constructeurs japonais se clôture fin mars).
Selon lui, déjà pénalisés par le yen, les constructeurs japonais, dont Toyota naturellement, vont devoir composer avec une confirmation du ralentissement de la demande dans la plupart des BRICS, à savoir le Brésil, l'Inde, la Russie et la Thailande : "Après des années de forte croissance, le net tassement que nous avons observé en 2013 devrait se confirmer cette année."
Un souci non négligeable, car les constructeurs japonais ne peuvent pas totalement compenser ces pertes de volume par le biais du marché chinois. En effet, au-delà du poids de l'histoire, les tensions actuelles autour de l'archipel Senkaku accentuent le phénomène de rejet des consommateurs chinois vis-à-vis des produits japonais. Une tendance dont les groupes japonais avaient pris la mesure dès la fin de l'année 2012, même si les résultats de 2013 incitent à tempérer cet argument. Toutefois, pour Akio Toyoda, il est tout simplement très difficile de lutter contre cette situation, même si tout est mis en place pour en limiter l'impact.
Enfin, Akio Toyoda s'inquiète aussi par rapport au marché domestique des constructeurs japonais. En effet, le gouvernement a décidé d'augmenter une taxe sur les ventes, qui passera de 5 à 8% au 1er avril 2014, et peut-être à 10% dès 2015. Pas vraiment de quoi stimuler la demande et favoriser les marges...
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