Affaire d’espionnage chez Renault
Lundi 3 janvier, trois hauts responsables de Renault étaient mis à pied. Ainsi, une affaire d’espionnage industriel éclaboussait l’intégrité de la marque au losange, qui estime que "ses actifs stratégiques sont menacés". D’après l’AFP, qui cite des sources proches du dossier, une des trois personnes placées en mise à pied conservatoire serait membre du comité de direction, tandis qu’une autre "travaille sur le programme des véhicules électriques". Les trois personnes incriminées sont soupçonnées d’avoir communiqué des informations sensibles qui concerneraient le véhicule électrique. L’agence de presse cite Christian Husson, directeur juridique du groupe, qui parle "de faits très graves", et évoque la possibilité de déposer une plainte.
Interrogé au micro de Jean-Michel Aphatie sur RTL, Eric Besson, ministre de l’Industrie, qui était en visite au Technocentre Renault de Guyancourt, au lendemain de la révélation des faits, n’a pas hésité à parler de "guerre économique". Il souhaite même la mise en œuvre de mesures allant dans le sens d’une sécurisation renforcée du secret industriel, pour les entreprises françaises bénéficiant de l’argent public.
Enfin, selon une information de Reuters France, la DCRI qui a été saisie d’une enquête sur ce dossier, qui suivrait une piste chinoise. Rappelons que Renault a fait du véhicule électrique son fer de lance, ayant déjà dégagé une enveloppe de 4 milliards d’euros dans son développement, via des fonds propres ou des aides.
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