L'Algérie vers une libéralisation du VO récent ?
A mots couverts, l'Algérie semble reconnaitre l'échec de sa politique industrielle automobile. Et le marché du véhicule d'occasion pourrait en profiter. En effet, le 8 mai 2019, le Premier ministre algérien, Noureddine Bédoui, "a instruit le ministre des Finances et celui du Commerce d’établir les mécanismes réglementaires, afin de permettre aux citoyens d’acquérir des véhicules d’occasion", selon un communiqué de la primature algérienne.
Dans le cas précis, le Premier ministre algérien entend lever les interdictions relatives aux VO de moins de trois ans. Ce segment de produit avait été bloqué par la législation, en 2005. Une décision alors prise dans l'optique de laisser la voie libre aux véhicules neufs, à la demande des concessionnaires qui se sont constitués ensuite opérateurs industriels, spécialistes du montage automobile. Constatant une offre VN pauvre dans le pays, Noureddine Bédoui souhaite restaurer les importations.
Le gouvernement n'a fixé aucun calendrier de mise en œuvre. Il y a bon espoir que la mesure soit rapidement appliquée puisque la levée de l'interdiction s'inscrit dans un vaste programme visant à fragiliser des oligarchies et à redonner de la liberté d'action aux consommateurs algériens, d'après les analystes locaux.