Pas d'euphorie chez les chefs d'entreprises
Les chefs d'entreprises sont inquiets mais pas fatalistes. En effet, si d'après une étude menée par l'Economist Intelligence Unit pour AlixPartners, les chefs d'entreprises sont 62 % à craindre un défaut de paiement d'un pays dans la zone euro, ils sont aussi 69 % a déclaré que leur société détient aujourd'hui autant, voire davantage, de liquidités qu'il y a trois ans.
Mieux. S'ils craignent d'assister à une récession mondiale en forme de W, ils sont aussi très nombreux à s'être fixés quelques priorités dans les prochains mois. Pour poursuivre leur croissance, ils vont notamment chercher à se développer en augmentant leurs investissements industriels, en pénétrant de nouveaux marchés et en procédant à quelques opérations de fusions-acquisitions.
De nouveaux équipements et priorité à l'Asie-Pacifique
Ils sont ainsi 36 % à prévoir d'utiliser une partie de leurs liquidités pour investir dans de nouveaux équipements et installations, ces trois dernières années ayant surtout été marquées par une réduction de ce type d'investissements.
Les sondés ont en outre fait savoir à 29 % qu'ils comptaient utiliser leurs liquidités pour procéder à des acquisitions, les chefs d'entreprises privilégiant les régions Asie-Pacifique (32 %), Amérique du Nord (27 %), Europe (23 %), Amérique Latine (16 %) et Moyen-Orient (10 %).
"Plus de la moitié des répondants considèrent l'Asie-Pacifique comme la source la plus importante de croissance économique à la fois sur les douze prochains mois et sur les trois prochaines années", souligne AlixPartners. L'Europe devrait pour sa part continuer à souffrir : 43 % des sondés européens anticipent une consolidation de leur outil industriel au cours des douze prochains mois. "L'euro-pessimisme est encore de rigueur", résume Yahya Daraaoui, président et managing director d'AlixPartners à Paris.
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