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La voiture toujours en pôle pour les départs en vacances

Publié le 23 juin 2022

Par Louis Choiset
4 min de lecture
À l'approche de l'été, le club automobile Roole s'est questionné sur les impacts de l'inflation des prix du carburant sur les départs en vacances. Selon l'étude réalisée par Ipsos, 73% des vacanciers privilégieront la voiture cet été.
La voiture reste le moyen de transport privilégié pour partir cet été.

Les départs en vacances approchent et les prix des carburants continuent de flamber. Face à cette problématique, une étude Ipsos réalisée au mois d'avril pour Roole montre que 73 % des vacanciers vont privilégier la voiture pour partir cet été. Seulement 11 % ont décidé de changer de moyen de transports et de privilégier d'autres modes dont 9 % ont opté pour des destinations accessibles sans voiture.

 

Yoann Démoli, sociologue de l’automobile, explique : "L’enquête montre combien la voiture démocratise voire incarne l’accès aux vacances. Face au train-train quotidien, la voiture retrouve, aujourd’hui encore, ses lettres de noblesse, de la même façon qu’elle représentait ce formidable engin de liberté menant à la route de l’évasion et des loisirs au début du siècle."

 

La voiture symbole des vacances

 

Selon l'enquête, plus de la moitié des automobilistes choisissent la voiture pour sa praticité, 40 % pour le confort et 26 % pour la rapidité. Une majorité des vacanciers opteront d'ailleurs pour leur véhicule personnel (65 %). Une fois arrivés à destination après un trajet en voiture (qui demeure une source de plaisir pour 48 % des automobilistes), 76 % prévoient de continuer à privilégier leur auto, alors que 61 % y ajouteront des trajets à pied et 19 % utiliseront le vélo.

 

A lire aussi : Législative 2022 : l’avenir de l’automobile dans le flou

 

Cependant, malgré ces chiffres, l'inflation laisse tout de même des traces. En effet, 55 % des vacanciers ont prévu de changer leurs plans pour cet été. D'abord en partant moins loin (25 %) mais également en raccourcissant leur séjour (19 %). 15 % prévoient même de réduire le nombre de visites prévues. Les jeunes (62 % des 18-24 ans) et les vacanciers percevant les revenus les plus bas (65 %) sont les plus enclins à changer leur programme.

 

"De la même façon que les Français ne sont pas logés à la même enseigne face au renchérissement de la mobilité quotidienne, ces derniers vivent différemment l’augmentation des prix dans leurs projets de vacances. Confrontés à des changements de plan, les vacanciers se déclarent plus stressés et prennent moins de plaisir à préparer leur voyage : le renchérissement ne va pas nécessairement faire abandonner les vacances, mais il va les rendre plus stressantes, où il faudra se faire plaisir tout en comptant", commente Yoann Demoli.

 

En effet, les vacanciers qui changent leurs plans sont globalement plus stressés. 28 % d'entre eux estiment que faire la valise est une source de stress contre 24 % des autres. Même phénomène pour l'organisation du départ qui met en état de stress 24 % d'entre eux contre 19 % des autres.

 

A lire aussi : L'enfer d'une vie sans voiture

Les seniors plus accrocs à la voiture

 

L'enquête démontre aussi des différences selon les tranches d'âge dans la population. Alors que 65 % des 18-34 ans vont partir en vacances au volant d'une voiture, le pourcentage grimpe à 81 % pour les plus de 55 ans. Les transports collectifs seront la solution pour 34 % des 18-24 ans contre 20% des plus de 55 ans. Les jeunes choisissent souvent leur moyen de transport pour des raisons de prix (32 %) et à 19% pour des raisons écologiques. Ils ont en effet une conscience écologique plus accrues que les seniors comme le montrent les moyens de transports utilisés à l'arrivée en vacances (22 % des 18-24 ans opteront pour une voiture électrique contre 8 % des plus de 55 ans).

 

Le sociologue explique que "chez les jeunes gens, les sujets environnementaux arrivent en tête des préoccupations - même si les problèmes écologiques sont de plus en plus cités par l'ensemble des classes d'âge.  Par ailleurs, l'hédonisme reste particulièrement fort chez les jeunes, malgré tout : la consommation de vêtements, de biens technologiques reste assez valorisée par ces tranches d'âge, de même que les envies de voyages. Ils valorisent des pratiques de tourisme cosmopolites, en lien avec leurs loisirs quotidiens, ainsi qu’un tourisme urbain, possible sans voiture. À l’inverse, ayant grandi dans une ère où d’une part l’automobile était considérée comme un progrès social et d’autre part les transports à grande vitesse étaient moins développés (avion et TGV se banalisent au milieu des années 1990), les plus de 55 ans vont privilégier les déplacements en voiture."

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