Intérimaires, auto-entrepreneurs… à quoi peuvent-ils prétendre ?
Historiquement, le secteur automobile, essentiellement du côté industriel, a toujours eu massivement recours aux travailleurs intérimaires. Dans les usines de certains constructeurs, leur part est même supérieure à celle des postes fixes. Aujourd'hui, avec la crise sanitaire, la plupart des sites de production et de commerce sont à l'arrêt ou tournent au ralenti. Une situation qui impacte en premier lieu les contrats précaires.
Alors que la France compte 2,5 millions d'intérimaires, les agences spécialisées font état d'un ralentissement de leur activité allant de 60 % à 90 %. Les organisations représentatives et syndicats se sont émus, aux premiers jours de la pandémie, du sort réservé aux intérimaires. La CGT Intérim prédisait qu'un grand nombre de travailleurs temporaires, déjà en situation de précarité, allaient se retrouver en grande difficulté.
Le gouvernement répond aux inquiétudes
Des inquiétudes en partie levées par les dispositions prises par le gouvernement dans le cadre du chômage partiel. Grâce à ce dispositif, les intérimaires en CTT (contrats courts temporaires) peuvent en bénéficier pendant la durée de leur mission en cas d’arrêt de celle-ci, puis Pôle Emploi prendra le relai par la suite au titre de chômage classique. Le dispositif a également été élargi aux intérimaires en CDI sans mission en cours où l’entreprise utilisatrice a été placée en activité partielle.
Autre statut, autres problématiques. Eux-aussi de plus en plus nombreux dans le secteur (notamment dans le commerce et les services), les auto-entrepreneurs peuvent s'appuyer sur plusieurs aides pour affronter la crise. Un report des prélèvements des cotisations sociales et des impôts directs de trois mois a notamment été décrété, ainsi qu'une suspension des factures d'eau, d'électricité et de gaz. Enfin, aucune pénalité pour le retard de paiement des loyers ne pourra être exigée.
Un arsenal d'aides pour les indépendants
Un fond de solidarité leur permet également d'être soutenu à hauteur de 1 500 euros en cas de baisse significative d'activité, de l'ordre d'au moins 50 % entre mars et avril. Un complément de 2 000 euros peut être accordé au cas par cas aux entreprises au bord de la faillite. Un dispositif de soutien est également proposé par le Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI). Celle-ci peut prendre la forme d’une aide financière exceptionnelle ou d’une prise en charge des cotisations.
Une demande d’indemnités journalières peut être effectuée par tout auto-entrepreneur contraint de garder à domicile son ou ses enfants âgés de moins de 16 ans ou handicapés (sans condition d’âge), en raison de la fermeture administrative de son établissement d’accueil. Enfin, un Prêt garanti par l’État (PGE), couvrant 90 % du prêt (montant du capital + intérêts) pour toutes les TPE, micro-entreprises et indépendants, peut aussi être accordé.
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