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De nouvelles formes d'emploi chez Actual

Publié le 27 janvier 2015

Par Romain Baly
4 min de lecture
Le groupe mayennais entame une nouvelle ère avec ses Agencemploi, une initiative qui vise notamment à promouvoir les CDI intérimaire et temps partagé, deux alternatives aux contrats courants.
Le groupe mayennais entame une nouvelle ère avec ses Agencemploi, une initiative qui vise notamment à promouvoir les CDI intérimaire et temps partagé, deux alternatives aux contrats courants.

Derrière les mastodontes Adecco, Manpower et Randstad, trio qui s'octroie 80% du marché, le secteur de l'emploi regorge de petites et de moyennes entreprises tentant de se démarquer au gré de différentes initiatives. Dixième acteur hexagonal avec un chiffre d'affaires 2014 évalué à 285 millions d'euros, Actual fait partie de ceux-là. Né au début des années 90 à Laval (53), le groupe dirigé par Samuel Tual compte actuellement 140 agences implantées essentiellement dans le quart nord-ouest du pays et sur la Côte d'Azur.

Loin de se satisfaire des 50000 personnes que sa société a réussi à placer l'an dernier (soit environ 8000 en temps plein), son président souhaite franchir un nouveau cap et lance son "Agencemploi". Un concept appliqué à l'ensemble du réseau Actual, qui permet en réalité de mettre en avant les efforts réalisés par le groupe pour proposer aux salariés et entreprises un service désormais en adéquation avec les évolutions du marché. Si les deux piliers originels – l'intérim et le recrutement "courant" – demeurent, deux nouveaux viennent enrichir l'offre.

Flexibilité et sécurité

"Le CDI reste la norme en France en termes de résultats et de statistiques, note Samuel Tual. Pourtant, d'autres formes d'emploi présentant bien des avantages existent." Parmi lesquels les missions d'Expert (consultant qui délègue la partie administrative de son activité à la société de recrutement) ainsi que les missions Longues Durées (CDI intérimaire et temps partagé). Une alternative aux CDI classiques qui permettent à une société spécialisée dans le recrutement de détacher chez l'un de ses clients un salarié. Celui-ci n'est de fait plus lié à l'entreprise pour laquelle il travaille, mais à l'agence chez qui il est inscrit alors que celle-ci est chargée de lui trouver un nouvel emploi une fois la mission terminée.

"On est là dans un modèle de flex-sécurité qui répond totalement aux enjeux du moment. Ces contrats apportent de la flexibilité à l'entreprise tout en assurant un emploi au salarié", étaye le président d'Actual. Malgré un faible recul, ce dernier estime s'adresser ici essentiellement aux jeunes diplômés cherchant à s'insérer dans le marché de l'emploi et aux plus de cinquante ans éprouvant des difficultés à retrouver un poste ainsi qu'à des experts ultra-spécialisés et très mobiles dans le premier cas.

Un flop, pour le moment

Si le CDI intérimaire ne peut excéder dix-huit mois, celui en temps partagé n'a en revanche aucune limite alors que les périodes d'inactivité potentielles dans les deux cas sont assurées par un fonds commun d'indemnisation auquel cotisent toutes les sociétés pour l'emploi. Celles-ci se sont par ailleurs engagées à promouvoir ces types de contrats pour éviter qu'ils ne soient assimilés à des emplois précaires avec l'ambition d'en compter 20000 d'ici trois ans.

Peu connue et mal interprétée, cette alternative peine encore à décoller puisque l'on en dénombrerait moins de 500 dans tout l'Hexagone. Malgré cela, Actual estime que ses efforts devraient lui permettre d'en compter à lui seul 150 d'ici la fin 2015. Un objectif qui s'insère dans le cadre du projet "Actual 2021", date à laquelle le réseau espère disposer de 300 agences dans les villes moyennes, mais aussi dans les grandes métropoles.

 

ZOOM "Il faut réenchanter le travail"

Parallèlement au lancement de son Agencemploi, Samuel Tual sortira à la fin du mois de mars un livre consacré à la perception de l'emploi en France. "Aujourd'hui, le taux de chômage conjoncturel s'élève à 2% sur les 11% total. Il y a donc un vrai problème structurel dans notre pays, dont personne ne parle. Comment en est-on arrivé à croire qu'il était judicieux de travailler moins ? Pourquoi s'obstine-t-on à conserver les 35h ? Pourquoi considère-t-on que le travail est forcément une activité pénible ? Ce livre n'est qu'un témoignage qui, modestement, présente des solutions simples permettant de faire avancer les choses. Il devient urgent de réenchanter le travail et d'arrêter de dire que ce n'est que souffrance."

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