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Changement éclair à la tête d'Opel

Publié le 17 juillet 2012

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Après la démission aussi soudaine qu'inattendue de son président, Karl-Friedrich Stracke, le conseil de surveillance s'est empressé de trouver un remplaçant provisoire. Thomas Sedran, le responsable stratégique et développement commercial, a été retenu.

A 47 ans, Thomas Sedran, membre du directoire d'Opel depuis le 1er avril dernier, se voit propulsé à la tête d'Opel en l'espace d'un week-end. Cette nomination fait suite au départ surprise du président, Karl-Friedrich Stracke, entériné le 12 juillet. La décision du conseil de surveillance est à effet immédiat. Mais il ne s'agit pour le moment que d'une fonction assurée par intérim "jusqu'à ce qu'un successeur soit trouvé", a précisé Opel dans un communiqué. Selon plusieurs journaux allemands, Opel chercherait à recruter en externe, rapportait l'AFP.

Raison pour laquelle Thomas Sedran conservera ses actuelles fonctions de responsable de la stratégie et du développement commercial d'Opel. Le choix n'est peut-être pas si anodin. En effet, le patron par intérim est un spécialiste en restructuration. Des compétences qui l'ont amené à entrer au service d'Opel en 2009, en tant qu'employé d'AlixPartners. A cette occasion, il a collaboré au plan stratégique destiné à remettre, de manière pérenne, Opel sur la voie des bénéfices. Un projet présenté en juin par Karl-Friedrich Stracke lui-même.

Des noms de référence sur les tablettes

"Nous continuons à travailler à la mise en place et à l'amélioration du plan de l'entreprise", a d'ailleurs tenu à indiquer Steve Girsky, chef du conseil de surveillance d'Opel et président intérimaire de GM Europe. Toutefois, il est difficile de cacher qu'il s'agit d'un coup dur pour l'image de la marque allemande, dans la mesure où elle perd son quatrième dirigeant en l'espace de trois ans. Karl-Friedrich Stracke ne sera resté en place que quinze mois seulement. "Nous allons réduire la bureaucratie et changer la culture de notre entreprise", a encore voulu rassurer Steve Girsky.

Les rumeurs vont bon train quant au nom du futur président européen de la marque à l'éclair. Sont notamment évoquées dans la presse nationale les pistes de Wendelin Wiedeking, ancien patron de Porsche, Herbert Demel, ancien responsable au sein de l'équipementier automobile canadien Magna, Rainer Schmückle, ancien de Daimler, et Karl-Thomas Neumann, du groupe Volkswagen. Quel que soit l'élu, le défi est grand. La part de marché d'Opel en Europe chute. Elle était de 6,9 % en juin, contre 7,6 % un an plus tôt. Une situation alourdie par le recul des ventes qui, en juin, accusaient - 12,2 % par rapport à 2011, selon les derniers chiffres de l'Acea.

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