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Changement de têtes et compétitivité au programme chez Michelin

Publié le 17 mai 2013

Par Romain Baly
2 min de lecture
A l’issue de l’assemblée générale du manufacturier, qui s’est tenue vendredi matin, Michel Rollier a été nommé président du conseil de surveillance tandis que celui-ci intègre quatre nouveaux membres. Par ailleurs Jean-Dominique Senard a évoqué une nécessaire amélioration de la compétitivité des sites français.

Michelin fait évoluer sa gouvernance. Alors que se tenait ce vendredi matin son assemblée générale, le géant mondial du pneumatique a opéré un profond bouleversement de son conseil de surveillance. Si Pat Cox et Laurence Parisot conservent leurs mandats, ceux de Louis Gallois et Barbara Dalibard ont été renouvelés pour deux ans alors que l’arrivée de quatre nouveaux membres a été entérinée.

Anne-Sophie de la Bigne (EADS), Olivier Bazil (ex-Legrand), Jean-Pierre Duprieu (Air Liquide) et Michel Rollier (ancien patron de Michelin) font leur arrivée pour des mandats de trois ou quatre ans. Tous les quatre intègrent le comité d’audit en remplacement d’Eric Bourdais de la Charbonnière (ex-Michelin), François Grappotte (ex-Legrand), Pierre Michelin et Benoït Potier (Air Liquide), qui ne souhaitaient pas voir leurs mandats renouvelés.

Une fois constitué, le nouveau conseil de surveillance a procédé à l’élection de son nouveau président. C’est finalement Michel Rollier qui a été choisi, un an après avoir laissé le commandement du groupe à Jean-Dominique Senard. Ces changements permettent également à Michelin d’améliorer le pourcentage de femmes au sein de sa gouvernance, ces dernières représentant désormais 37% des membres.

A l'issue de cette assemblée générale, Jean-Dominique Senard a indiqué que l'entreprise examinait "toutes les options possibles" pour améliorer la compétitivité de ses sites français. Le président a toutefois immédiatement exclu des fermetures ou des suppressions de postes.

Et parmi les options possibles, Michelin a déjà signé avec la CFE-CGC et la CFDT un accord si une baisse d'activité se faisait sentir en France. Dans ce cas, l'accord prévoit que les salariés puissent ne pas travailler pendant quinze jours ouvrés, tout en étant payés à 100%. Ensuite, une fois l'activité repartie, le salarié devra "rendre" ces journées à hauteur de 75%. C'est-à-dire que, pour quatre journées non travaillées et payées, il devra ensuite "rendre" trois jours dans les quatre années qui suivent.

Cet accord est déjà validé dans les usines de Golbey (Vosges), Vannes (Morbihan) et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mais chaque usine du territoire doit l'accepter. "Ce serait merveilleux qu'on arrive à une signature générale, a jugé Jean-Dominique Senard. Cet accord fait partie de l'ensemble des solutions possibles lorsque l'on regarde l'état des différentes usines en France."

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