Wikango revient en XL

Près d'un mois et demi après sa dernière sortie, Loic Rattier, l'emblématique patron de Wikango, a fait à nouveau le déplacement à Paris depuis le nord de la France pour prendre la parole devant la presse. Cette fois, il n'était pas question de ses positions "politiques", mais de présenter le XL, le produit connecté qui vient s'ajouter dans sa gamme d'assistants d'aide à la conduite.

La marque Inforad se trouvant en reconstruction, Wikango demeure le seul vrai concurrent de Coyote sur le marché. Le XL se voit donc confier la charge de répondre à l'offensive du Coyote Nav, lancée en avril dernier. Mais ici, point de navigation en plus de la fonction primaire d'avertisseur de zone de danger. Le Wikango XL a misé sur la simplification de l'interface utilisateur, en épurant le volume d'informations et en changeant les codes de communication.

Le fabricant dit s'être appuyé sur des études auprès de ses clients pour faire ses choix. Wikango a notamment maintenu un modèle économique reposant sur l'achat d'un produit tout inclus et non sur un abonnement. De fait, le Wikango XL doit être facturé 149,95€ au client final. Un tarif qui assure la disponibilité du service à travers l'Europe au moyen d'une carte SIM fournie par Orange. Pour 149,95€ supplémentaires, il accédera à l'option XL+, qui apporte des services en temps réel. A défaut de reconnaissance vocale, une télécommande sera également commercialisée, à 29,95€.  

Statu quo

Le Wikango XL vient sur le marché comme une offre de renouvellement, surtout des produits non communicants en circulation, d'abord ceux de la marque, mais aussi ceux des concurrents. "Les volumes de ventes dépendront de la position adoptée par le gouvernement", avertit Loic Rattier, qui estime que les ventes pourraient atteindre alors 200000 unités annuelles. A noter qu'en fin d'année, une application équivalente au Wikango XL sortira simultanément sur iOS et Android, avant Windows Phone.

S'il y a de l'actualité produit, il y a en revanche peu de mouvement sur le terrain politique. Loic Rattier, qui appelait à fonder un système ouvert, dans lequel chacun partagerait ses données au bénéfice de la sécurité, se heurte toujours à de nombreuses barrières. "Les sociétés autoroutières veulent nous facturer les données, ce que nous trouvons inconcevable dans une logique de mission d'intérêt publique", fustige le patron de Wikango, qui déplore un statu quo.