Vers un décollage du “Pay As You Drive” ?

...Risques Divers).

Les assureurs ne doivent pas négliger le "Pay As You Drive". La tarification à l'usage est en effet appelé à devenir un standard selon EMB. "La télématique apporte trop d'avantages tarifaires et marketing pour rester consignée en marge du marché", affirme le groupe de conseils et éditeurs de logiciels actuariels. Plusieurs barrières sont par ailleurs en train de tomber, ce qui sera surtout profitable aux acteurs du "Pay As You Drive" évoluant dans des pays où les primes d'assurances sont relativement faibles. La France en fait partie. "Le coût des systèmes de géolocalisation et de transfert de données a considérablement chuté en un court espace de temps, souligne EMB. Le prix du transfert de 1 MB de données ne représente plus aujourd'hui que 2 % du coût qu'il représentait il y a quelques années grâce au développement des réseaux à haut débit et autres technologies connexes."

Last but not least. Les premières expériences ont aussi montré que les consommateurs attirés par ce type de produits sont plutôt des profils à faibles risques. Résultat : les assureurs devraient être toujours plus nombreux à se lancer dans le "Pay As You Drive", ce mode de tarification ayant déjà été déployé au Canada, au Japon, en Israël et en Afrique du Sud. Sur le Vieux Continent, le marché italien est le plus développé (50 000 véhicules assurés environ). Et si au Royaume-Uni, Norwich Union a stoppé son offre de "Pay As You Drive", quatre assureurs ont aussi rejoints le programme Cover Box. "La pièce manquante du puzzle est une approche marketing suffisamment novatrice pour toucher des millions de conducteurs qui peuvent tirer d'une offre télématique embarquée", conclut Stéphane Chappellier, associé d'EMB en France.

Photo : Stéphane Chappellier, associé d'EMB en France.