Tout ce qu’il faut savoir sur l’autopartage
Les initiatives grand public d’autopartage (mise à disposition d’un petit nombre de véhicules pour un grand nombre d’utilisateurs) fleurissent dans l’ensemble des grandes villes européennes. L’autopartage d’entreprise cible des besoins de mobilité professionnels clairement identifiés, dans des logiques économiques et environnementales.
Comment fonctionne l’autopartage d’entreprise ?
Autrefois, pour utiliser ponctuellement un véhicule d’entreprise non affecté, le collaborateur prenait contact avec un responsable de flotte, qui inscrivait cette demande et la suivait manuellement. Ce dernier remettait au conducteur, en temps voulu, les clés du véhicule. Un rapide compte rendu verbal clôturait ce prêt. Impulsées par la rationalité économique et environnementale contemporaine, ces pratiques anciennes ont été remises au goût du jour grâce à la technologie, tant matérielle que logicielle.
En effet, la réservation se fait aujourd’hui en ligne, sur un planning partagé, accessible à toute heure et en tout lieu, incluant l’ensemble des véhicules disponibles, pour un départ immédiat ou planifié. Au moment de prendre le véhicule, l’ouverture des portes se fait sur simple présentation du badge nominatif du collaborateur, le véhicule ayant préalablement reçu, via un boîtier télématique, un message d’autorisation. Au départ et au retour du véhicule, conformément à la plage horaire réservée, le collaborateur remontera l’état des lieux pour confirmer l’absence de sinistre, ou bien déclarer ceux qu’il a provoqués. Il peut alors refermer et quitter le véhicule. Un processus simple et entièrement géré à distance, auquel s’ajoutent les tableaux de bord et les synthèses d’utilisation des véhicules par les collaborateurs, pour améliorer en permanence l’adéquation des besoins à l’offre d’autopartage.
Quand utiliser l’autopartage ?
Pour des trajets courts, nombreux, principalement intra-urbains, par exemple entre deux sites d’une même entreprise. Pour des déplacements spontanés ou de faible durée, avec retour du véhicule sur le (ou les) points de départ. Mais aussi pour offrir à des collaborateurs ne disposant pas de véhicule de fonction ou de service l’accès à une mobilité professionnelle. Ceci à des coûts inférieurs au budget d’un taxi, d’indemnités kilométriques ou de locations courtes durées. Un ou plusieurs véhicules d’autopartage pourront ainsi être dédiés à ces usages libre-service ponctuels ou additionnels.
Comment dimensionner son besoin de véhicules ?
En réalisant un audit de mobilité, l’entreprise comprend la nature des trajets réalisés par ses collaborateurs : trajets domicile / travail, trajets professionnels ponctuels ou réguliers, sur courtes ou longues distances… C’est l’ensemble de ces flux de mobilité qui est analysé puis comparé aux modes de transports conventionnels, avec des propositions alternatives, mesurant les bénéfices de chaque solution, isolée ou combiné à d’autres modalités de transport. L’audit servira aussi à définir le nombre de véhicule à affecter en autopartage, en fonction des besoins réels ou futurs. On choisira alors des véhicules adaptés, électriques par exemple. Diagnostic et mise en œuvre seront des étapes primordiales pour atteindre les objectifs de réduction des délais, des coûts et de l’empreinte environnementale, auxquels l’autopartage contribue désormais pleinement.
Denis Férault, directeur d’Arval Consulting.
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