S'abonner
Services

Solutrans confirme ses positions

Publié le 22 avril 2005

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Solutrans, Salon des solutions transport, aurait-il tenu ses promesses ? Il semblerait que cela soit le cas. D'une part, par l'augmentation du nombre des visiteurs (+ 10 %), répondant à la croissance du volume d'exposition (+ 13 %), d'autre part, grâce à la qualité des échanges professionnels qui...
Solutrans, Salon des solutions transport, aurait-il tenu ses promesses ? Il semblerait que cela soit le cas. D'une part, par l'augmentation du nombre des visiteurs (+ 10 %), répondant à la croissance du volume d'exposition (+ 13 %), d'autre part, grâce à la qualité des échanges professionnels qui...

...y ont eu lieu dont l'avenir dira si elle se traduira par d'aussi généreuses ventes.


Lorsque Solutrans a ouvert ses portes du 5 au 9 avril dernier, les organisateurs avaient déjà réussi le premier tour en passant de 490 exposants en 2003 à 728 en 2005. L'intérêt des professionnels "vendeurs" a trouvé son pendant côté public avec 34 808 visiteurs professionnels, soit une hausse de 9,8 %, dont 6 722 étrangers. L'internationalisation du Salon n'est donc plus un mythe et permet cette interrogation : combien de temps la ville de Lyon réussira-t-elle à conserver cet événement en ses murs ? Norbert Detoux n'hésite pas à s'emparer de l'image pour répondre en disant que la décision de garder Solutrans "était inscrite dans le sable, mais pas dans le marbre". En somme, des rives du Rhône aux quais de Seine, les frontières s'annoncent friables. Le prix pourrait intervenir - Villepinte et la porte de Versailles confondant les concepts de négoce et de racket dans un joyeux tumulte de pièces sonnantes et trébuchantes -, mais Le Bourget risquerait de bouleverser les donnes. Alors, dans le sable seulement s'inscrivent les pas de Norbert Detoux et de Patrick Petit.

Une bonne répartition

Salon de la carrosserie industrielle, Solutrans a le mérite de jongler entre les impératifs des uns et les souhaits des autres. Les carrossiers constructeurs et aménageurs sur VI et sur VUL ainsi que les fabricants de kits de carrosserie se côtoient sans qu'il y ait de ruptures. Solutrans est bien aéré et les contacts rendus possibles, d'une part grâce aux volumes d'exposition, d'autre part par l'accueil d'emblée agréable. Il s'agit vraiment d'un salon de professionnels et l'esbroufe perd ce que le négoce y gagne. On notera d'ailleurs une forte présence des constructeurs de VI, toutes les grandes marques étant représentées, et du VUL, l'invité d'honneur qui devient un incontournable. L'appellation fournisseur de solutions transports serait-elle vérifiée ? Il semblerait, au vu des exposants connexes. Ainsi, les équipementiers présents, souvent mixtes VL et PL, deviennent de plus en plus offensifs dans le domaine du véhicule industriel. Il est vrai que le marché de la pièce traverse en ce moment une véritable crise et que le secteur du VI pourrait en sauver plus d'un du marasme. Parallèlement, les groupements de distributeurs et d'enseignes indépendantes dédiés au VI amplifient leurs démarches envers les flottes et les transporteurs, règlement européen oblige. On pouvait ainsi voir TVI, AD PL, G Truck, Cap VI, et Groupe Laurent PL côtoyés par des réseaux de pneumaticiens comme Euromaster ou Eurotyre. Très représentés également, les fabricants de pneus : Continental, GoodYear Dunlop Tires France, Bridgestone France, Michelin etc. En résumé, l'édition 2005 a témoigné du dynamisme de la carrosserie industrielle et prouvé comme l'avait si bien introduit Norbert Detoux que "la France est le deuxième marché européen et que le camion restera le moyen de transport de marchandises le plus rationnel, le plus rapide, en un mot le plus économique…".


Hervé Daigueperce


 





ZOOM

FFVI : OVNI ou audace

En guest star cette année, Solutrans a convié la toute nouvelle organisation consacrée au véhicule industriel, la FFVI ou Fédération française des véhicules industriels. Celle-ci, association loi 1901, présidée par Marc Claerr, l'ex-DG de DaimlerChrysler France, et dont les vice-présidents ne sont pas vraiment des inconnus, Jean-Noël Thenault, président de Volvo Trucks France et Marc Haezenberghe, président de Scania France, a défini trois objectifs majeurs. D'une part, "promouvoir auprès des pouvoirs publics les intérêts de ses membres", d'autre part, "engager des actions de communication concernant l'implication des véhicules industriels dans le transport routier", enfin "faciliter les échanges entre les professionnels concernés dans des conditions compatibles avec les règles communautaires et nationales de la concurrence". Plus prosaïquement, la FFVI souhaite donner une image nouvelle et positive des véhicules industriels tant au niveau des pouvoirs publics et des médias que des décideurs de la filière. Observant que la branche VI n'avait pas vraiment d'organisation représentative ni de Salon spécialisé - Hanovre et Amsterdam étant loin, et Solutrans le Salon de la carrosserie industrielle - Marc Claerr se félicite de l'accueil d'un Salon qui permet aux spécialistes du VI d'exposer leurs vues sur une branche et sur un marché à l'internationalisation galopante. L'association représente les constructeurs Volvo, Scania, Mercedes-Benz, Iveco, Man et Daf. On s'étonnera de l'absence de Renault Trucks et de Nissan Trucks dont "la venue serait évidemment bienvenue et dont l'absence se justifierait par l'activité de leurs propres organisations professionnelles". Pour une organisation qui veut tenir compte de la position et de la spécificité du VI, il serait urgent que ces deux marques la rejoignent. Dans un même esprit, et bien qu'il faille reconnaître la jeunesse de l'association (trois mois !), il apparaît indispensable qu'une prise de position très claire soit effectuée sur les différents sujets d'actualité qui fâchent…

Voir aussi :

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle